La Trésorerie Générale du Royaume (TGR) a livré au ministère de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'Administration la Situation des Charges et Ressources du Trésor (SCRT). Il s'agit des résultats de l'exécution des prévisions de la loi de finances avec une comparaison par rapport aux réalisations de la même période de l'année précédente. L'exécution de la loi de finances 2020 s'est déroulée dans le contexte inédit de la pandémie Covid-19. A l'instar de la quasi-totalité des pays du monde, l'économie marocaine a subi un choc sans précédent résultant des mesures et restrictions préventives prises pour contenir la propagation de la pandémie, et qui se sont traduites par un arrêt brutal de l'activité économique. L'exécution de la LFR à fin décembre 2020 fait ressortir un déficit budgétaire de 82,4 MM.DH ou 7,6% du PIB, en ligne avec les prévisions. Ce résultat a été atteint malgré un certain nombre de contraintes et de contingences et dans le respect des engagements de l'Etat au titre de la stratégie de soutien des secteurs sociaux et économiques et de relance post-Covid. Au niveau des recettes, et malgré la non réalisation de certaines recettes, le taux d'exécution des recettes ordinaires, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, s'est situé à 103%, grâce au bon comportement des recettes fiscales. Dans ce sens, les recouvrements au titre de l'IS ont enregistré un taux de réalisation de 113,7%. Le niveau des acomptes et des compléments de régularisation payés en 2020 n'a pas subi l'effet de la crise, enregistrant ainsi des recettes totales de 37,6 MM.DH à fin 2020, contre 36,9 MM.DH un an auparavant. De même, les recettes au titre de l'IR font ressortir un taux de réalisation en ligne avec les prévisions de la LFR, soit 100,3%. Les recettes au titre de la TVA à l'intérieur, ont affiché un taux de réalisation de 114,4%, soit une plus-value de 2,7 MM.DH. Les droits d'enregistrement et de timbre, ont enregistré un taux de réalisation de 104,7%. Pour sa part, l'exécution des dépenses s'est caractérisée par un effort de rationalisation des dépenses courantes au profit du renforcement de l'effort budgétaire dicté par la crise. En effet, et malgré la hausse des charges de la compensation, les dépenses ordinaires ont été contenues à 231,9 MM.DH, dégageant ainsi un taux d'exécution de 97,7% par rapport aux prévisions de la LFR 2020, grâce aux économies réalisées au titre des biens et services et des intérêts de la dette. Ces évolutions des recettes et dépenses ordinaires ont permis de réduire le solde ordinaire à près de -2,8 MM.DH, contre une prévision de -15 MM.DH.