Trois nouveaux sénateurs démocrates viennent de prêter serment donnant au parti du président américain Joe Biden le contrôle des deux chambres du Congrès, ce qui lui ouvre la voie à l'adoption, au plus vite, de son ambitieux plan de secours de 1,9 trillion de dollars face à la double crise sanitaire et économique. Les sénateurs Raphael Warnock et Jon Ossoff de Géorgie, ainsi que le sénateur Alex Padilla de Californie ont pris leur fonction mercredi, ce qui donne lieu à une égalité de 50-50 au Sénat entre démocrates et républicains. La vice-présidente américaine Kamala Harris, en sa qualité de présidente de cette chambre haute du Congrès, départagera les deux partis grâce à son vote décisif en cas d'égalité. Cette faible majorité est de nature à permettre au président Biden de rapidement confirmer les membres de son Cabinet et de faire adopter son ambitieux plan de relance économique lié à la pandémie de coronavirus. « Nous avons un vaste agenda, et nous devons le mettre en œuvre ensemble (...) Ce sera une période extrêmement chargée et importante pour le sénat américain », a indiqué le nouveau chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer. Le sénateur de New York a souligné que le Sénat compte « faire les choses différemment », avec comme priorités le plan de secours lié au coronavirus, le racisme systémique et les changements climatiques. Au cours des prochains jours, le Sénat sera aussi particulièrement sollicité pour organiser à la fois le procès de destitution de l'ancien président Donald Trump et pour confirmer les membres du cabinet de Biden. De son côté, la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a déclaré jeudi que la Chambre compte examiner immédiatement le plan de relance de 1,9 trillion de dollars proposé par le président Biden. Dans son discours d'investiture de mercredi, le nouveau locataire de la Maison Blanche a exhorté les élus des deux chambres à collaborer pour adopter le plan d'aide d'urgence, mettant en garde contre le risque de voir les Américains affronter un hiver « sombre ».
« Nous approchons de ce qui pourrait être la période la plus difficile et la plus mortelle du virus », a-t-il dit. « Nous devons laisser de côté la politique et affronter enfin la pandémie comme une seule nation ».