Donald Trump et Joe Biden A une semaine de l'élection présidentielle américaine, la course vers la Maison blanche se corse ! Mais les deux candidats mènent des campagnes radicalement différentes pour la dernière ligne droite. Des choix politiques dictés notamment par la crise sanitaire. Tandis que l'un enchaîne les déplacements à un rythme effréné, l'autre opte pour une campagne plutôt virtuelle depuis sa résidence à Wilmington dans le Delaware, coronavirus oblige... Présidentielle US – Les tactiques divergentes de la dernière ligne droite Si Donald Trump a choisi d'être ultra-visible sur le terrain et plus discret dans les spots télévisés, la campagne de Joe Biden se veut largement virtuelle, axée sur la publicité électorale en raison de la pandémie, signale The Wall Street Journal. En effet, dans la dernière ligne droite des élections, les deux candidats utilisent des tactiques divergentes. M. Trump qui a déclaré aux journalistes qu'il était prêt à organiser jusqu'à cinq rassemblements par jours, a programmé trois meetings en Pennsylvanie lundi. Il poursuivra son marathon avec d'autres événements de campagne dans les Etats de l'Arizona, le Nevada, le Wisconsin, le Michigan et le Nebraska en fin de semaine. M. Biden, en revanche, a passé lundi matin à son domicile à Wilmington, dans le Delaware, avant de se rendre l'après-midi dans un bureau de vote à Chester, en Pennsylvanie, à environ 25 minutes de route. Depuis son dernier meeting il y a 10 jours dans le Michigan le 16 octobre, il a passé la plupart de son temps dans le Delaware. Selon le Journal, M. Biden prévoit de se rendre en Géorgie mardi et en Floride jeudi avant de continuer vers l'Iowa et le Wisconsin en fin de semaine – les 4 Etats qui été remportés par Trump en 2016 – et qui restent cruciaux pour remporter la Maison blanche. L'état des finances des deux candidats peut aussi expliquer les différents niveaux d'investissement dans les publicités. Le candidat démocrate dispose de $432 millions en banque contre $252 millions pour Trump. «Biden mène une campagne qui n'est faite essentiellement que de spots télévisés», a déclaré le porte-parole de la campagne Trump, Tim Murtaugh. « Nous préférons notre stratégie car nous menons une vraie campagne« , a-t-il poursuivi. « Les républicains vont regretter la confirmation de Barrett à la Cour suprême », menacent les démocrates Peu de temps après la confirmation d'Amy Coney Barrett à la Cour suprême des Etats-Unis lundi, les démocrates ont averti les républicains qu'ils allaient regretter leur décision de tenir un vote si près d'une élection, lit-on sur le site de Fox News. « La majorité républicaine a mis en jeu sa crédibilité … La prochaine fois que le peuple américain donnera une majorité aux démocrates au sein de cette Chambre, vous aurez perdu le droit de nous dire comment diriger cette majorité« , martèle le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, lors d'un discours prononcé lundi. « Mes collègues vont le regretter bien plus longtemps qu'ils ne le pensent« , a-t-il ajouté. La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a elle aussi publié une déclaration critiquant Trump et les sénateurs du GOP pour avoir « commis un acte de désespoir suprême » si près du jour du scrutin. Pelosi a fait valoir que la confirmation, qu'elle qualifie de manipulation, était censée aider Trump et les républicains à «mener à bien leur campagne déclenchée depuis plusieurs années pour défaire le système de santé des Américains», relève le média. Wall Street mise sur la vague bleue Le président Donald Trump aime dire que si Joe Biden remporte la Maison Blanche, « ça va être sombre pour les marchés, la retraite des Américains et une dépression économique comme vous n'en avez jamais vue engloutira le pays ». Mais une bonne partie de Wall Street mise déjà sur une victoire de Biden, informe Politico. Pour les traders, une «vague bleue» (couleur des démocrates) non seulement ramènerait Joe Biden à la Maison blanche mais son camp conserverait le contrôle de la Chambre des représentants et regagnerait la majorité au Sénat. Ce qui pourra accélérer le vote sur un nouveau plan de relance de $3 trillions ou plus, censé sortir les Etats-Unis de la crise sanitaire qui a plongé le pays dans un marasme économique sans précédent. «Le marché privilégie une fin de l'incertitude autour de l'administration Trump. Et c'est ce qui fait consolider la cote de Joe Biden à bien des égards », a souligné Joseph Brusuelas, économiste en chef au cabinet de conseil RSM US. «ce que cherchent les entreprises et les investisseurs, c'est la stabilité dans les attentes du marché. C'est ainsi que Wall Street interprète une victoire probable de Biden», explique Brusuelas, cité par Politico. Mais le pire scénario pour Wall Street, selon WSJ, serait un résultat mitigé dans lequel Biden remporte la Maison Blanche et les démocrates perdent le Sénat, ou une victoire contestée pour Trump qui risque de diviser davantage le Congrès. Ce qui pourrait conduire à plus de blocages et de désaccords à Washington sur les plans de relance économique. Indices – les valeurs américaines rebondissent après une forte baisse lundi Les valeurs américaines devraient ouvrir en hausse mardi au lendemain d'un repli marqué tandis que les bourses européennes restent fragilisées par les inquiétudes liées à la récente recrudescence du coronavirus. L'indice S&P 500, plombé par ces mêmes inquiétudes en plus de l'impasse dans laquelle se trouve le plan de relance économique a lâché près de 2% lundi, signale The New-York Times. Par ailleurs, les investisseurs seront attentifs ce mardi aux résultats trimestriels. La Big pharma devrait également fournir des mises à jour sur le développement du traitement anti-Covid19. Selon les dernières annonces, Caterpillar a annoncé un bénéfice en baisse de 54% au titre du troisième trimestre alors que le titre BP a gagné 1,7%, le géant pétrolier ayant signalé un léger retour vers la rentabilité au troisième trimestre. Mais reste toujours plombé par la faiblesse des cours pétroliers en raison de la pandémie, note le NYT. Le Covid-19 s'invite dans les prisons du Dakota du Sud Près de la moitié des détenus du système pénitentiaire du Dakota du Sud ont été testés positifs au coronavirus, selon les autorités sanitaires de l'Etat. Et le Washington Post de préciser que Sur 3,138 prisonniers répartis dans neuf établissements, 1,555 (soit 49,5%) ont été testés positifs lundi, selon les derniers chiffres publiés par le département correctionnel du Dakota du Sud. Le média relève par ailleurs que 1,191 autres ont été testés négatifs, alors que 392 d'entre eux s'étaient rétablis d'infections antérieures. Le pire cas fut celui du pénitencier de l'Etat où 506 tests sur 700 se sont révélés positifs. De ce fait, le Dakota du Sud a entamé une campagne de tests de masse au sein des prisons la semaine dernière. L'Etat étant aux prises avec l'une des pires épidémies qui a ravagé le pays. Actuellement, le nombre de nouveaux cas signalés par habitant dans le Dakota du Sud est le deuxième plus élevé de tous les Etats, surpassé uniquement par le Dakota du Nord voisin. Le Dakota du Sud compte également le plus grand nombre d'hospitalisations par habitant aux Etats-Unis, signale le WP.