Le Baromètre arabe a réalisé, entre juillet et octobre 2020, un sondage lors duquel 5.000 personnes issues de cinq pays de la région MENA ont été interrogés. Au Maroc, les résultats du sondage ont révélé que plus de la moitié de la population interrogée considèrent que cette pandémie représente le plus grand défi auquel le pays a été confronté. Les Marocains, Algériens, Tunisiens, Jordaniens et Libanais sondés, ont répondu lors de cette enquête à plusieurs questions se rapportant à l'impact de la pandémie du nouveau coronavirus sur la vie quotidienne. Une situation socio-économique qui laisse à désirer Au Maroc, les résultats du sondage ont révélé que plus de la moitié de la population interrogée par le Baromètre arabe, soit 52%, considèrent que cette pandémie représente le plus grand défi auquel le pays a été confronté. Une proportion de 65%, en outre, s'inquiète que le virus continu sa propagation au cours des six prochains mois. Une crainte justifiée chez 31% des Marocains par la peur de contamination ou de décès d'un membre de leurs familles, et chez 27% de ces derniers par le manque de respect et d'engagement de leurs citoyens aux recommandations du gouvernement. Dans le même registre, 96% des Marocains ont confirmé qu'ils utilisent des masques de protection dans les espaces publics et 92% ont assuré qu'ils respectaient la distanciation sociale. En revanche, 36% ont confié avoir rendu visite à des membres de leur famille. Par ailleurs, la moitié de la population sondée estime que la situation économique du Maroc est stable. Néanmoins, plus de la moitié des interrogés (54%) ont indiqué qu'ils vivaient dans l'inquiétude de perdre leurs sources de revenus principales au cours de l'année 2021. De plus, une proportion de 15% affirme avoir perdu de manière permanente leurs emplois à cause de la crise sanitaire. En outre, 76% attestent que la crise sanitaire a eu un impact négatif sur l'éducation des enfants et 45% estiment que la violence à l'égard des femmes a augmenté. Des dispositions et restrictions nécessaires S'agissant de la surveillance et le suivi des déplacements des citoyens pendant la période marquée par la crise sanitaire, 35% des répondants marocains ont avancé que ces mesures étaient justifiées, 25%, quant à eux, approuvent la limitation totale des mouvements dans le contexte de la pandémie. Dans ce sens, il convient de noter que dans les cinq pays ciblés, la majorité des citoyens ont exprimé des appréciations similaires concernant les dispositions entreprises par les autorités de leurs pays respectives afin d'endiguer la propagation du virus. A ce propos 74% des marocains interrogés ont qualifié les dispositions du gouvernement comme étant bonnes, et 69% ont affirmé avoir confiance en les statistiques du gouvernement sur le nombre de contaminations et de décès du COVID. Enfin, concernant les libertés d'expression et de la presse, une proportion de 16% des marocains trouvent justifiées les atteintes à la liberté d'expression et 29% estiment que la censure des médias pendant la crise sanitaire est compréhensible.