La polémique qui a accompagné la prise en charge des cas Covid-19 par les cliniques semble proche d'un dénouement. Le ministère de la Santé et l'ensemble des acteurs concernés ont convenu de mettre en place de nouveaux tarifs de référence pour le remboursement des frais liés à la covid-19 par le régime de l'Assurance maladie obligatoire. Quelques cliniques privées doivent rendre compte aux victimes de surfacturation, suite à une décision de l'ANAM. Détails Après tant de différents entre les cliniques privées et leurs patients atteints de la covid-19, sur les factures de prise en charge, l'arbitrage des autorités sanitaires est enfin tombé, et ce, à l'issue d'une réunion entre l'ensemble des parties concernées par le règlement de cette affaire qui n'a cessé de faire couler d'encre, dès qu'elle a retenti dans la scène médiatique. En effet, des représentants de l'Agence Nationale de l'Assurance Maladie, du ministère de la Santé, des Caisses gestionnaires de l'AMO (CNSS et CNOPS), de l'Association nationale des Cliniques Privées (ANCP), et l'ensemble des représentants du corps médical, ont convenu de revaloriser la tarification de référence pour la prise en charge de la Covid-19. Cette revalorisation fera l'objet d'une évaluation et d'une étude d'impact menée conjointement par les l'ANAM, la CNOPS et la CNSS. Elle sera ensuite soumise à une commission compétente pour validation. Il s'agit d'une réponse aux multiples demandes des cliniques privées qui se plaignaient de l'inconformité de la tarification fixée par l'ANAM avec les coûts réels de la prise en charge de la covid-19. En effet, l'AMO ne rembourse une prise en charge en réanimation qu'à hauteur de 1500 dirham par jour, tandis que les cliniques ont assuré qu'elle en coûte plus de 5000 dirhams. Concernant les pratiques abusives de surfacturation et d'obligation de chèques de garantie, l'ANAM a décidé la suspension provisoire du mode tiers payant à l'encontre de trois cliniques, qui devront restituer les sommes indues perçues aux victimes des violations. Cette décision est prise sur la base des rapports de contrôle et d'expertise technique, indique un communiqué de l'ANAM. Rappelons que ces décisions font suite à de nombreuses réunions entre le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb avec les représentants de l'ANAM et ceux des cliniques privées pour mettre fin à la controverse qu'avaient suscité quelques abus de certaines d'entre elles. Lesquelles ont imposé des factures pharamineuses à leurs patients, tout en exigeant un chèque de garantie avant leur prise en charge. Ces pratiques ont été largement dénoncées par l'opinion publique et également par le ministre de tutelle qui les avait qualifié « d'illégales ».