Lors de sa dernière évaluation, l'Agence de notation américaine Standard & Poors a révisé à la baisse les perspectives de la dette souveraine du Maroc qui est passée de "stable" à "négative" avec la note "BBB-". L'Agence américaine explique cette baisse par la récession provoquée par la crise liée à la Covid-19 qui va conduire à une contraction de 5,5% du PIB en 2020. En outre, il est prévu que le déficit du compte courant augmentera à 6,4% du PIB cette année, avant de rebondir lentement entre 2021 et 2023, indique l'Agence. Cela va augmenter les besoins de financements extérieurs ce qui est susceptible de creuser la dette souveraine du Maroc qui s'est creusée depuis le début de la pandémie. De même, Standard & Poors prévoit que le déficit budgétaire atteigne environ 7,7% du PIB en 2020, avec une dette publique nette de 65,9% du PIB. Ceci est essentiellement dû à la hausse des dépenses publiques engagée par le gouvernement afin de faire face aux effets de la crise pandémique. Cependant, la croissance économique devrait rebondir en 2021 et permettra au gouvernement de reprendre sa stratégie globale de réformes structurelles et d'assainissement budgétaire, précise l'Agence. Rappelons que la dette publique du Maroc n'a cessé d'augmenter dès le mois de mars. Le Maroc a eu recours aux institutions financières telles que le FMI et la Banque mondiale pour faire face aux effets de la pandémie. Récemment, le gouvernement a contracté une dette d'un milliard d'euros auprès des marchés internationaux.