Taux de chômage alarmant, pouvoir d'achat en berne, prix des produits alimentaires en hausse, ...les Marocains ne savent à quel saint se vouer. «Nous allons vers une période qui sera marquée par de grandes difficultés sociales », prévient l'économiste Kamal Mesbahi. «Beaucoup d'entreprises ne survivront pas à cette crise. Et qui dit fermeture d'entreprises, dit automatiquement pertes d'emploi, hausse du taux de chômage et donc baisse de pouvoir d'achat et difficultés financières », explique t-il. Hausse des prix des produits alimentaires Aujourd'hui, il y a une baisse généralisée en termes de pouvoir d'achat et la crainte liée au développement de cette pandémie provoque un manque de visibilité et donc aura un impact sur le niveau de consommation. En face, les prix des produits alimentaires sont en hausse. Dans sa note d'information du mois d'août 2020, le HCP indique que l'indice des prix à la consommation a connu, une hausse de 1,4% par rapport au mois précédent. Cette variation est le résultat de la hausse de 3,4% de l'indice des produits alimentaires et de 0,1% de l'indice des produits non alimentaires. Les hausses des produits alimentaires observées entre juillet et août 2020 concernent principalement les «fruits» avec 14,6%, les «légumes» avec 10,9%, les «poissons et fruits de mer» avec 6,1%, les «viandes» avec 1,6% et le «café, thé et cacao» avec 0,4%. Crise conjoncturelle ou structurelle ? Les chiffres annoncés par le ministre de l'économie et des finances sont alarmants. «Chaque jour de confinement menace 10.000 emplois », a déclaré le ministre qui dans son exposé autour du cadre général de préparation du projet de Loi de Finances 2021, a précisé que pour l'année 2020, il faudrait s'attendre à une perte de l'ordre 305.000 emplois dont 227.000 emplois dans le secteur non agricole et 78.000 emplois dans celui agricole. Le taux de chômage grimperait alors à 13% cette année contre 9,2% en 2019. De l'avis des économistes, la crise n'a jusque là qu'un caractère conjoncturel. Mais, si la situation dépasse une année elle sera structurelle . Et si les Marocains résistent encore c'est surtout grâce à leur épargne et l'entraide sociale. Mais, au cas où cette crise dure encore dans le temps, tout le monde sera touché et là, on passera à une deuxième vague de crie économique qui touchera toutes les catégories sociales.