La consommation des ménages aurait enregistré une évolution positive au titre des cinq premiers moins de l'année 2011. Selon le ministère de l'Economie et des Finances, cette vigueur de la consommation, qui contribue significativement à la croissance économique, s'explique par plusieurs facteurs. Il y a d'abord l'amélioration des revenus des ménages en relation avec la maîtrise du taux de chômage. Le second facteur a trait aux bons résultats escomptés au niveau de la campagne agricole. Il s'agit aussi de la bonne tenue des recettes des MRE et des crédits à la consommation qui ont progressé de 7,2% et de 5,9% respectivement. Le bon comportement de la consommation des ménages au titre des cinq premiers moins de l'année 2011 s'explique également par la maîtrise de l'évolution des prix à la consommation (+0,8%), la bonne tenue des crédits à l'équipement (+11,7%) et des importations des biens d'équipement industriel hors avions (+5,4%). La progression de l'emploi salarié a, elle-aussi, contribué à l'amélioration de la consommation des ménages au titre des cinq premiers mois de l'année 2011. Le premier trimestre de l'année en cours a été, en effet, caractérisé par la création nette de 103.000 postes par rapport au premier trimestre 2010 couvrant une création de 126.000 emplois dans les zones urbaines conjuguée à une perte de 23.000 emplois dans les zones rurales. Par secteur, le BTP et les services ont été les seuls secteurs générateurs d'emploi lors de cette période avec 151.000 postes créés et 55.000 postes respectivement. Ces évolutions ont porté la population active à 10,3 millions de personnes au titre de la même période, ce qui a donné lieu à un taux de chômage national de 9,1%, soit 0,9 point de moins par rapport au premier trimestre 2010. Les taux de chômage urbain et rural ont affiché un repli de 1,4 point et 0,3 point respectivement passant de 14,7% à 13,3% et de 4,6% à 4,3% respectivement. Par sexe, les taux de chômage des hommes et des femmes ont enregistré des baisses de 1,2 point et de 0,1 point passant à 8,8% et 9,8% respectivement. Par ailleurs, le chômage des jeunes âgés de 15 à 24 ans et des jeunes âgés de 25 à 34 ans a reculé de 1,1 point et de 0,7 point respectivement pour se situer à 17,4% et à 13,1%. Par diplôme, le chômage des diplômés a régressé de 0,9 point pour s'établir à 16,8% et celui des «sans diplômes» de 1 point pour se situer à 4,4%. Autre facteur soulevé par le ministère de l'Economie et des Finances, dans un nouveau rapport, et qui a, bel et bien, contribué à l'augmentation de la consommation des ménages au terme de ladite période, est la maîtrise de l'évolution des prix à la consommation. Chiffres à l'appui : au titre des cinq premiers mois de l'année 2011, l'indice des prix à la consommation a enregistré une hausse modérée de 0,8% par rapport à fin mai 2010 après une légère progression de 0,5% un an auparavant. Cette évolution a été tirée par l'indice des prix à la consommation des produits alimentaires qui a augmenté de 1,1% contre une légère baisse de 0,2% il y a un an. De son côté, l'indice des prix des produits non alimentaires s'est raffermi de 0,7% après une hausse de 0,9% un an auparavant, témoignant de la maîtrise des prix de cette catégorie de produits. Pour leur part, les prix à la production des industries manufacturières ont augmenté de 14,5% en glissement annuel après une progression de 7% à fin mai 2010. Cette tendance trouve son origine dans la hausse des prix à la production des industries chimiques, des prix à la production des industries de raffinage de pétrole et de ceux des industries de travail du bois et fabrication d'articles en bois de 34,2%, de 32,2% et de 10,5% respectivement en glissement annuel. Est-il besoin de souligner enfin que le Haut Commissariat au Plan (HCP), dans le cadre de son budget exploratoire pour 2012, note que les mesures du dernier dialogue social ne manqueront pas d'impacter le pouvoir d'achat des citoyens en 2011. Celui-ci permettra, ainsi, à la consommation des ménages, constituant plus de la moitié du PIB, de consolider son rythme de croissance élevé, de l'ordre de 4g% en volume au lieu de 2,2% en 2010.