Kamala Harris La candidate vice-présidente du ticket démocrate ne fait pas l'unanimité, selon les médias américains. La sénatrice Kamala Harris choisie par Joe Biden pour l'accompagner dans la course présidentielle jouit d'un parcours exceptionnel malgré des chapitres controversés. Son bilan en tant que procureure « dure » envers les minorités, pèse contre elle. Voici quelques réactions aux Etats-Unis, à l'annonce, allant des sénateurs, aux journalistes en passant par la Silicon Valley... Qui est Kamala Harris? La première colistière noire d'un candidat à la présidence américaine ? Kamala Harris, 55 ans, fille d'un père jamaïcain et d'une mère indienne, Sénatrice démocrate et ex-procureure de Californie, entrera dans l'histoire en tant que première colistière noire d'un candidat à la présidence américaine, souligne The Wall Street Journal. Forte d'un parcours exceptionnel malgré des chapitres controversés, Harris a fait ses études à l'université Howard, fondée à Washington pour accueillir les étudiants afro-américains. Elle rappelle régulièrement son appartenance à l'association d'étudiants « Alpha Kappa Alpha ». Harris est mariée à l'avocat Douglas Emhoff et belle-mère de ses deux enfants. M. Emhoff qui l'aide dans la campagne électorale, partage également son amour pour la cuisine. En tant que candidate à la présidentielle, Mme Harris a été critiquée pour son parcours de procureure générale en Californie où les électeurs noirs déplorent son bilan et sa dureté suggérant qu'elle n'avait pas fait assez pour réduire les inégalités dans le système de justice pénale. D'autres groupes ont par contre célébré sa distinction d'être la première Américaine sud-asiatique à avoir ce titre, soulignant que son élection pourrait dynamiser la participation des Américains d'origine asiatique, qui, selon Pew Research, représentent le groupe racial ou ethnique à la croissance la plus rapide aux Etats-Unis, note le Journal. Fox News : Un choix qui ne fait pas l'unanimité Joe Biden et Kamala Harris Alors que Joe Biden a salué la nomination de Kamala Harris, la qualifiant de « combattante intrépide » et l'une des « meilleurs serviteurs publics du pays », le choix de Biden ne fait pas l'unanimité au sein même du parti, selon Fox News. La nouvelle n'a pas été bien accueillie par tous les démocrates – en particulier certains progressistes qui ont exprimé leur frustration face à ce choix, relève le média. Bernie Sanders a exprimé son soutien en tweetant : « Félicitations à @KamalaHarris, qui marquera l'histoire en tant que prochaine vice-présidente. Elle sait ce que cela nécessite de s'élever pour défendre la classe ouvrière, se battre pour un système de santé universel, et mettre fin à l'administration la plus corrompue de l'histoire. Mettons-nous au travail », écrit le sénateur de Vermont. Cependant, nombre de partisans de Bernie et journalistes progressistes ont critiqué le ticket Biden-Harris. Briahna Joy Grey, ex-attachée de presse de Sanders et critique déclarée de Biden a invoqué le mandat de Harris en tant que procureure générale de Californie. Quant au journaliste de gauche Michael Tracey, il a qualifié le choix de Biden de « cauchemardesque à tous les égards« . « J'ai décidé que Kamala Harris est la meilleure personne pour m'aider à porter ce combat contre Donald Trump et Mike Pence, puis à diriger cette nation à partir de janvier 2021« , a souligné Biden dans un e-mail adressé aux partisans. Lui et Kamala Harris s'exprimeront ensemble ce mercredi à Wilmington, a signalé Fox News. Politico prend le pouls de la Silicon Valley «Avec l'élévation de Kamala Harris au deuxième rang du ticket présidentiel au côté de Joe Biden, la Silicon Valley obtient à la fois une critique virulente qui s'élève contre les pires abus de l'Internet et une sénatrice de la Californie qui abrite les géants de la Silicon Valley, avec laquelle ils pensent pouvoir s'entendre», rapporte Nancy Scola de Politico. Sa sélection en tant que colistière de Biden est d'autant plus importante pour l'univers de la technologie que pour la campagne Biden qui ne s'est pas encore taillé une niche dans la gestion des questions technologiques. Le réseau tentaculaire de la campagne, composé de quelque 700 experts, censé conseiller en matière «d'innovation», va des spécialistes de la high-tech aux critiques de l'industrie technologique. Tout cela donne à Harris l'occasion de faire ses preuves, relève Politico. Le maire de New-York affirme que 700,000 élèves sont prêts pour l'école cet automne. Vraiment? Bill de Blasio The Washington Post revient sur la question de l'ouverture des écoles, soulignant que Bill de Blasio a déclaré cette semaine que les écoles publiques de la ville étaient prêtes pour accueillir 700,000 étudiants qui souhaitent suivre leurs cours sur place à l'ouverture des campus en septembre. Ce chiffre représente la majorité des 1,1 million d'élèves du district scolaire le plus grand du pays. Mais y a-t-il vraiment autant de familles qui souhaitent renvoyer leurs enfants à l'école? Peut-être oui. Peut-être non. New-York serait donc le seul des 10 plus grands districts scolaires du pays à ouvrir les écoles pour la rentrée 2020-2021. Pourquoi pas si l'Etat – autrefois l'épicentre américain de la pandémie de coronavirus – a considérablement réduit son taux d'infection au Covid-19 en imposant des mesures sanitaires très strictes. D'ailleurs, le gouverneur de New-York, Andrew Cuomo (D), a annoncé la semaine dernière que les districts scolaires pourraient choisir de rouvrir tant que leur taux de positivité était inférieur à 5%, précise le WP. Covid19 – Les restaurants et les bars au bord du précipice Partout aux Etats-Unis, les restaurants et les bars, condamnés par les mesures de protection contre le coronavirus et la forte baisse des profits, ont ouvert leurs portes aux clients cet été. Mais les gains à court terme ont entraîné des pertes considérables, relève The New-York Times. Les données montrent que les bars et les restaurants deviennent des foyers de contamination dans plusieurs Etats et villes, alerte la publication. En Louisiane par exemple, près d'un quart des 2,360 cas recensés dans l'Etat depuis mars, en dehors des maisons de retraite et des prisons proviennent des bars et restaurants, selon les données des autorités sanitaires de l'Etat. Dans le Maryland, 12% des nouveaux cas enregistrés le mois dernier ont été détectés dans des restaurants. Dans le Colorado, 9% de l'ensemble des cas ont été retracés également dans des bars et des restaurants. De ce fait, depuis fin juin, beaucoup de restaurants populaires à travers le pays ont été contraints de fermer de nouveau, face à l'explosion des cas de contamination, déplore le NYT.