Anwar Gargash, ministre d'Etat émirati aux Affaires étrangères Les divergences politiques n'empêchent pas les Etats de coopérer. Et cela vaut pour les conflits les plus profonds et les plus persistants comme le conflit israélo-arabe. Ce changement immense a été exprimé par Anwar Gargash, le ministre d'Etat aux Affaires étrangères des Emirats arabes unis lors d'une conférence digitale du groupe de défense du Comité juif américain (AJC). « Les Emirats arabes unis peuvent travailler avec Israël dans certains domaines, notamment la lutte contre le nouveau coronavirus et la technologie, tout en ayant des divergences politiques avec l'Etat » a-t-il soutenu. Pour lui, la communication avec Israël était importante et donnerait de meilleurs résultats que les autres voies empruntées par le passé. C'est certainement après avoir constaté que ces autres voies n'ont donné aucun résultat depuis plus de 7 décennies que plusieurs pays arabes appellent à revoir leurs relations avec Israël. Erreur arabe Pour AJC, ces déclarations sont historiques. Surtout qu'auparavant un autre haut fonctionnaire émirati avait publié un article en hébreu dans le principal journal israélien où il affirmait qu'Israël « ne pouvait pas espérer normaliser ses relations avec le monde arabe s'il annexait des terres en Cisjordanie occupée ». Le changement de cap est de taille. Le ministre des Affaires étrangères est très clair quand il dit qu'il peut avoir un désaccord politique avec Israël, «mais en même temps essayer de combler d'autres domaines de la relation ». Ainsi, dit-il, la décision arabe de ne pas avoir des contacts avec Israël était une erreur.