Selon un nouveau rapport publié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies non transmissibles et certains états pathologiques chroniques, comme les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux, tuent davantage que les maladies infectieuses. Cette évolution des tendances sanitaires montre que les grandes maladies infectieuses, diarrhées, VIH, tuberculose, infections néonatales et paludisme, deviendront des causes moins importantes de mortalité dans le monde au cours des vingt prochaines années. «Nous observons incontestablement une tendance à la baisse du nombre de personnes mourant de maladies infectieuses dans le monde, » déclare le Dr Ties Boerma, directeur à l'OMS du département Statistiques sanitaires et informatique, « On tend à associer les maladies infectieuses, comme le VIH/sida, la tuberculose ou le paludisme, aux pays en développement. Mais, dans un nombre de plus en plus grand de pays, ce sont les maladies non transmissibles, cardiopathies et accidents vasculaires cérébraux par exemple, qui sont les principales causes de mortalité.» L'OMS explique ce phénomène en partie par l'utilisation efficace de mesures préventives et de traitements pour enrayer la propagation des maladies infectieuses. A Zanzibar, par exemple, la mortalité infantile liée au paludisme a ainsi chuté de 33%, tandis qu'au Rwanda, le nombre d'enfants de moins de cinq ans atteints de cette même maladie a baissé de 64%. Le rapport de l'OMS attire également l'attention sur des problèmes sanitaires importants à l'échelle mondiale, comme la mortalité maternelle, les dépenses de santé et la couverture des principales interventions pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant.