Latifa Serghini vient de publier Jilali Gharbaoui : le Messager de l'exil. Ce livre revient sur le parcours d'un peintre marocain qui comme Ahmed Cherkaoui, Ahmed Yacoubi, -trop souvent oubliés –, est une figure emblématique de l'art abstrait au Maroc. Mort à 41 ans, seul, sur un banc du Champ-de-Mars à Paris, il a eu une fin d'artiste immense et maudite et n'a pas connu de son vivant le succès ou la reconnaissance que mérite cette période emblématique de l'abstraction au Maroc ! Près de 50 ans après la disparition de Jilali Gharbaoui, Latifa Serghini, par la somme de témoignages, de détails, de documents et d'iconographie rassemblée, l'écrivaine nous livre un récit de vie précis, minutieux et exigeant. «L'unique passion de Gharbaoui était la peinture. Puissante et provocante, son œuvre ne pouvait trouver grâce aux yeux du public marocain des années cinquante, habitué à une peinture figurative. C'est ce qui a valu à l'artiste d'être conspué, rejeté et condamné pour sa singularité. Il bénéficie aujourd'hui d'une gloire posthume qui justifie la formule de phénomène Gharbaoui». Dans ce livre, l'auteur montre comment Gharbaoui est un messager de l'exil. L'écrivaine a déjà commis deux récits biographiques : «Life Before Thinking», sur les pas du peintre Ahmed Yacoubi, et «Mohamed Hamri, peintre et saltimbanque». Ses ouvrages sont considérés comme une véritable contribution à l'histoire de l'art au Maroc, un travail de mémoire visant à éclairer le parcours de personnalités souvent oubliées, pionnières de la modernité au Maroc. Le 05 mars à 19h au Sofitel Casablanca Tour Blanche