Les actions des compagnies aériennes européennes ont plongé lundi, menées par EasyJet PLC et Ryanair (RYAAY -11,79%) Holdings PLC, sur des spéculations que les autorités pourraient annuler des vols et voyages dans la région. Et ce, suite à la propagation de la plus grande épidémie de coronavirus en Italie. Dans le détail, EasyJet (ESYJY -14,90%) a chuté de plus de 16%, sa plus forte baisse depuis le vote sur le Brexit au Royaume-Uni en juin 2016. Cette baisse a fait de la compagnie aérienne britannique la moins performante de l'indice pan-continental Stoxx Europe 600. Quant à la compagnie Ryanair, elle a abandonné 13,4%. Air France-KLM SA (AFLYY -10,22%) a reculé de 10,5%. La compagnie TUI AG (TUI1 -10,63%) a, elle, perdu 10,8%. Ces baisses surviennent suite à une forte chute des places boursières mondiales. Les cours pétroliers et les stocks, à l'échelle mondiale, ont fortement reculé suite à la découverte de nouvelles poches du coronavirus en Corée du Sud, en Italie et en Iran. Ce qui a accentué les inquiétudes quant à l'impact économique mondial de l'épidémie. Lequel a déjà montré des signes dont une baisse au niveau de la production et de la consommation en Chine, la deuxième économie mondiale. Environ 200 personnes ont été infectées par le virus en Italie, qui a signalé lundi un sixième décès par l'agent pathogène. Une crise qui devrait mettre à l'épreuve l'ouverture des frontières européennes et la facilité des déplacements au sein du continent dans les semaines à venir. Les autorités ont imposé des programmes de quarantaines entre autres restrictions au cœur de l'activité économique de l'Italie. Dans d'autres régions, les autorités ont interdit ou restreint les activités afin d'éviter de nouvelles infections. « Le verrouillage de l'Italie, alors que le pays tente de contrôler la pire propagation du virus en Europe, a accentué la panique des investisseurs face à l'impact de l'épidémie sur les affaires et sur la société », ont souligné les analystes d'AJ Bell. La baisse des valeurs liées au tourisme suggère que « les investisseurs craignent que les consommateurs et les hommes d'affaires ne perdent leur appétit pour les voyages » .