Les violations flagrantes des droits de l'homme commises par le polisario à l'encontre des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en territoire algérien, ont été pointées du doigt, mercredi soir au Palais des Congrès « Europa » à Vitoria Gasteiz, par l'expert espagnol, Ignacio Ortiz Palacio. Lors d'une conférence sur les droits de l'homme dans les camps de Tindouf, Ortiz Palacio a braqué les projecteurs sur les exactions et atrocités perpetrées par les tortionnaires du polisario qui portent gravement atteinte aux droits humains, ainsi que les disparitions forcées, les détentions arbitraires et les abus exercés par les séparatistes, qui requièrent une intervention urgente de la communauté internationale. Le chercheur espagnol a, ainsi, exposé les cas des victimes du polisario, aussi bien les détenus séquestrés dans les camps de Tindouf que des civils des pays voisins, notamment de la Mauritanie et des îles Canaries, et déploré les souffrances vécues et le calvaire enduré par ces victimes, ainsi que les atrocités et tortures qu'elles ont subies des mains des séparatistes. Il a aussi évoqué les nombreux cas de disparitions forcées et les détournements par les séparatistes des aides humanitaires destinées aux populations sahraouies et qui ont été à maintes fois dévoilés par les organismes internationaux. Ortiz Palacio, également vice président du Forum canario-sahraoui, a interpellé l'assistance quant à la responsabilité de l'Algérie dans les violations des droits de l'homme commises par le polisario dans les camps de Tindouf, sur son territoire, notant que ce pays est tenu, selon le droit international, à protéger les droits de toutes les personnes qui se trouvent sur son sol, y compris celles séquestrées dans ces camps de la honte, contrôlés par le polisario. Pour sa part, le président de l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'homme, Ramdan Masoud, a mis en avant les efforts déployés par l'association pour dénoncer les atrocités et exactions commises par les tortionnaires du polisario à l'encontre des populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Il a, à cet égard, rappelé que l'association avait déposé une plainte auprès de l'Audience nationale espagnole, la plus haute juridiction pénale du pays, à l'encontre de 23 membres du polisario et de quatre accusations visant les services de renseignement algérien, pour les tortures et les exactions perpétrées à l'encontre des séquestrés dans les camps de Tindouf, notant que cette plainte avait été acceptée en 2012 par la justice espagnole. Masoud a précisé que la justice espagnole avait eu des difficultés pour arrêter ces bourreaux polisariens, vu qu'ils utilisaient des pseudonymes dans leurs déplacements, ajoutant que le lieu de résidence de seulement deux d'entre eux, en l'occurrence Mahjoub Ould Sneiba, alias Lincoln, et Ibrahim Ghali, le chef des séparatistes avait été identifié. Il a, en outre, souligné que les médias sociaux ont joué un rôle important dans la mise à nu des violations des droits de l'homme commises par le polisario à l'encontre des séquestrés dans les camps de Tindouf. Cette rencontre, qui a été animée par l'avocat catalan, Hector Alvarez, a connu la participation d'experts espagnols en droits de l'homme et des représentants de la société civile du Pays Basque, ainsi que des membres de la communauté marocaine établie dans la région.