Les protestations en cours de la population iranienne sont sévèrement réprimées, selon le Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne qui chiffre à 200 le nombre de manifestants tués jusqu'à ce mardi 19 novembre 2019. La même source indique que le nombre de blessés se compte par milliers, ajoutant que le 17 novembre 2019, les gardiens de la révolution ont déclaré que 1000 personnes avaient été arrêtées alors que le véritable nombre est bien supérieur. La présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) est vite montée au créneau. Maryam Radjavi a appelé le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres à informer le Conseil de sécurité sur les atrocités commises par la dictature religieuse en Iran, son guide suprême Khamenei et les pasdarans. Elle a exhorté le responsable onusien à convoquer une session extraordinaire du Conseil, vu le nombre croissant de tués et de blessés. « Le silence vis-à-vis des crimes contre l'humanité commis chaque jour en Iran est totalement inacceptable », a souligné Radjavi. Et d'ajouter : « le Conseil de sécurité doit déclarer le régime et ses dirigeants responsables de crimes contre l'humanité pour lesquels ils doivent être traduits en justice. » Le Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne précise de son côté que les « martyrs » sont pour la plupart de jeunes adultes et des adolescents, dont beaucoup ont reçu des balles dans la tête et dans la poitrine. Il souligne que le nombre de tués est en fait bien plus élevé et que le régime a recours à toute une série de stratagème pour dissimuler le véritable chiffre. « Dans beaucoup de cas, les forces répressives ne rendent pas les corps aux familles et refusent même de les emmener au bureau de la médecine légale. A la place, elles les enterrent dans des lieux inconnus. » La résistance iranienne rappelle aussi qu'hier, lundi 18 novembre, au quatrième jour du soulèvement en Iran, Téhéran et de nombreuses autres villes, dont Chiraz, Ispahan, Karadj et Kermanchah, ont été le théâtre d'affrontements et d'accrochages entre d'une part les manifestants et les jeunes insurgés, et d'autre part les forces répressives du régime, notamment les forces de sécurité de l'Etat, les pasdarans, le ministère du Renseignement, les unités spéciales anti-émeutes et les agents en civil.