Les dividendes versés par les multinationales au deuxième trimestre ont battu un nouveau record en dépit du ralentissement économique, de quoi exaspérer les altermondialistes à l'approche d'un sommet du G7 axé sur la lutte contre les inégalités. Un montant record de 513,8 milliards de dollars a été distribué sous forme de dividendes aux actionnaires au deuxième trimestre, selon l'étude de référence publiée lundi 19 aout 2019 par la société de gestion de fonds Janus Henderson Investors. Toutefois leur ascension (+1,1%) a été bridée par une économie en perte de vitesse et par la solidité du dollar. A titre de comparaison, le montant des dividendes avait bondi de 14,3% un an plus tôt. « Le taux de croissance a été le plus faible en plus de deux ans », la décélération de l'économie mondiale ayant « commencé à se faire sentir sur les dividendes », souligne le rapport, qui analyse des dividendes payés par les 1.200 sociétés les plus importantes en termes de capitalisation boursière. L'Europe (hors Royaume-Uni), où les dividendes ont reculé de 5,3% à 169,5 milliards de dollars, a été la première touchée. Le ralentissement économique mondial y est « particulièrement notable, ce qui a une incidence sur les bénéfices et, par conséquent, limite la capacité des sociétés européennes à augmenter leurs dividendes », explique Janus Henderson. La région Asie-Pacifique hors Japon a également fait moins bien que l'an passé (-2,9% à 43,2 milliards de dollars), lestée par Hong Kong où « un quart des sociétés » analysées ont réduit leurs dividendes, à cause du ralentissement chinois, selon le document.