Vingt-six candidatures à la présidentielle tunisienne anticipée du 15 septembre ont été validées et 71 écartées, au terme d'un examen préliminaire des dossiers, a annoncé mercredi 8 aout 2019 l'Instance chargée des élections en Tunisie. Les personnes dont le dossier a été rejeté peuvent déposer un recours à partir du 15 août et l'annonce de la liste finale des candidats pour ce scrutin sera dévoilée le 31 août, a ajouté lors d'une conférence de presse, Nabil Baffoun, président de l'Isie. Parmi les candidatures rejetées figure celle de Mounir Baatour, qui se présente comme défenseur des droits des LGBTQ, bien qu'il soit contesté au sein de cette communauté. La candidature de cet avocat revendiquant ouvertement son homosexualité aurait constitué une première dans l'histoire du pays et du monde arabe. Le premier tour de l'élection présidentielle en Tunisie aura lieu le 15 septembre, la campagne officielle devant se tenir entre le 2 et le 13 du même mois. Initialement prévue en fin d'année, cette élection a été anticipée à la suite du décès de Béji Caïd Essebsi. Premier président démocratiquement élu au suffrage universel, Essebsi, 92 ans, est mort le 25 juillet. C'est le président du Parlement Mohamed Ennaceur qui assure l'intérim. Pays pionnier des Printemps arabes de 2011, la Tunisie est parvenue à poursuivre ces dernières années sur la voie de la démocratisation. Ce scrutin présidentiel, et les législatives prévues durant l'automne, font toutefois figure de nouveaux tests pour cette jeune démocratie, qui reste confrontée à d'importantes difficultés économiques et sociales.