26 candidatures à l'élection présidentielle anticipée du 15 septembre ont été validées et 71 écartées, au terme d'un examen préliminaire des dossiers, a annoncé mercredi l'Instance chargée des scrutins en Tunisie (ISIE). En Tunisie, l'instance chargée des scrutins (ISIE), a dévoilé hier les noms des candidats qui remplissent les conditions pour se présenter à la présidentielle. 26 candidatures sur les 97 candidatures présentées ont été retenues. La candidature de Mounir Baatour, co-fondateur de l'association Shams pour la dépénalisation de l'homosexualité en Tunisie, a été rejetée. Hassna Ben Slimane, la porte-parole de l'ISIE, a indiqué que son dossier n'a pas été validé parce qu'il n'a pas recueilli les 10.000 signatures d'électeurs inscrits. D'autres candidatures ont été rejetées pour absence de garantie financière, le seuil ayant été fixé à environ 3.200 euros, et pour le nombre insuffisant de parrainages. Il fallait avoir soit 10.000 signatures d'électeurs, soit dix signatures de députés, ou 40 signatures de maires. Les candidats rejetés avaient déjà un délai de 48 heures avant aujourd'hui pour régulariser leur situation et après la publication de la liste préliminaire, ils auront quelques jours encore pour faire recours avant la publication de la liste définitive le 31 août prochain. Cette année, deux femmes se maintiennent dans la course : l'ancienne ministre du Tourisme, Salma Loumi, et Abir Moussi, favorable à l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali, évincé lors du soulèvement de 2011. parti au pouvoir. Trois candidats se hissent néanmoins en tête de liste. Abdelkarim Zbidi est considéré intègre et non corrompu. Youssef Chahed se présente comme le candidat de la rupture. Abdel Fatah Mourou, quant à lui, représente l'aile modéré du parti d'inspiration islamiste Ennahda. Et de préciser que le premier tour de l'élection présidentielle aura lieu le 15 septembre, la campagne officielle devant se tenir entre le 2 et le 13. Les résultats de ce premier tour seront annoncés le 17 septembre, selon le calendrier électoral de l'ISIE. La date du second tour n'est pas encore déterminée. Prévue en fin d'année, cette élection a été anticipée à la suite du décès en juillet de Béji Caïd Essebsi.