La France a lancé officiellement lundi 15 juillet 2019, sa procédure d'attribution aux opérateurs télécoms des futures fréquences 5G, suivant un système mixte comportant la cession à prix fixe d'un premier bloc de fréquences et des enchères pour les fréquences restantes, a indiqué lundi l'Arcep, le régulateur des télécoms. L'Arcep a ainsi lancé une consultation publique qui prendra fin le 4 septembre 2019. La procédure d'attribution aura lieu quelques semaines plus tard, pour que le processus puisse être juridiquement bouclé au début de 2020, autorisant de premiers déploiements commerciaux à la fin de l'année, a expliqué Sébastien Soriano, le président de l'Arcep. Le prix de cession à prix fixe et le prix de réserve des enchères seront fixés par le gouvernement, mais l'opération doit rapporter à l'Etat des recettes qui se chiffreront en milliards d'euros. En Allemagne, le gouvernement a organisé un système d'enchères qui a rapporté 6,5 milliards d'euros, alors que les spécialistes misaient plutôt sur un chiffre compris entre 3 et 5 milliards. La France « n'est pas dans les premiers » en Europe pour attribuer ses fréquences, mais elle « n'est pas en retard », a assuré le président de l'Arcep devant la presse. Selon le schéma présenté par l'Arcep, chaque opérateur devrait proposer une offre 5G dans deux villes françaises avant la fin de 2020. La montée en puissance serait progressive, pour qu'à la fin 2025, chaque opérateur ait équipé 12.000 sites en 5G, soit une couverture des deux tiers de la population environ. Pour les zones restantes, les opérateurs auront l'obligation de proposer un service « type 5G », d'un débit minimum de 240 mégabits par seconde. L'ensemble du territoire sera couvert, soit en 5G, soit en « type 5G », à la fin 2030.