Les dépenses du Maroc en recherche et développement (R&D) constituent 0,8% du PIB en 2017, a souligné, mardi 15 janvier 2019, à Casablanca, Saïd Amzazi, ministre de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. ‘'Même si le budget alloué à la recherche scientifique et technique au Maroc reste de l'ordre de 0,8% du PIB, ce sont avant tout les procédures d'engagement de ce financement qui posent vraiment problème'', a-t-il fait observer, relevant que si ce taux est faible comparativement à celui des pays de l'OCDE (2,3%), il est cependant en progression par rapport à 2016 (0,34%). En effet des ‘'sommes considérables'' restent non utilisées par les universités tant les procédures sont complexes, lentes et totalement inadaptées aux particularités et aux spécificités de la fonction recherche, qui exige souplesse et réactivité, a-t-il expliqué dans une allocution prononcée dans le cadre de la 8è édition du colloque X-Maroc, organisée, sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, sur le thème ‘'La Recherche & Développement comme levier de croissance''. D'après le dernier rapport de l'UNESCO qui évalue l'investissement des pays dans la R&D, le Maroc, avec ses 14 milliards de dirhams de fonds alloués à la recherche, est classé 3ème en Afrique, après l'Egypte et l'Afrique du sud a précisé le ministre. Avec ses 35 000 chercheurs, le Maroc est le pays africain qui compte le plus de chercheurs, soit environ 1800 chercheurs par million d' habitants, a-t-il ajouté, soulignant qu'au royaume, 22 % seulement des fonds proviennent du privé, alors que l état continue de financer à hauteur de 73% la recherche. Selon le ministre, qui cite des statistiques de l Office marocain de la propriété industrielle et commerciale, au Maroc, ce sont près de 2000 brevets qui sont déposés chaque année mais qui peinent toujours à mobiliser des levées de fond pour être exploités.