La Confédération générales des Entreprises au Maroc (CGEM) est »globalement satisfaite'' de la loi de finances de l'exercice 2019, a indiqué hier, lundi 24 décembre 2018, Mohamed Hdid, président de la commission de la fiscalité et du régime de change au sein de l'organisation patronale. La CGEM est globalement satisfaite des résultats obtenus et ce, grâce aux discussions entamées en juillet dernier avec le gouvernement pour faire connaître sa position sur l'ensemble des mesures, aux gains rapides qui consistaient à permettre à l'entreprise d'obtenir le remboursement de ses arriérés en matière fiscale et surtout à l'obligation pour toute les parties, entreprises et Etat, à respecter leurs engagements particulièrement les délais de paiement, a-t-il ajouté lors d'un point de presse pour la présentation de la vision et de la position de la CGEM. Mais ‘'toutes les préoccupations du patronat n'ont pas été reçues favorablement'', a assuré Hdid, regrettant par la même certaines mesures notamment le relèvement de 0,5% à 0,75% du taux normal de la cotisation minimale et que ‘'rien n'a été adopté pour la relance de l'investissement et de l'emploi''. Cette satisfaction par rapport à la loi de finances 2019, qui ‘'constitue une étape importante dans l'évolution l'économie et ayant un impact sur l'entreprise'', est aussi due au remboursement par l'Administration de tous les arriérés de la TVA pour l'exercice 2018, a expliqué Hdid. Cette loi de finances contient de mesures favorables à l'entreprise mais il est ‘'urgent et nécessaire d'avoir une vision globale et non une batterie de mesures éparpillées'' en définissant une vision sur le régime fiscal en vue de ‘'donner plus de visibilité à l'entreprise et d'éviter que le contribuable ne se retrouve, chaque année, face à de nouvelles mesures pouvant aller à l'encontre de cette vision''. Et d'annoncer que l'organisation patronale fonde ainsi de ‘'grands espoirs'' sur les prochaines assises sur ce régime, prévues en mai 2019, afin de mettre en place ‘'un système fiscal favorable et de répondre aux préoccupations des entreprises, petites et grandes, notamment par l'adoption d'un régime équitable, juste, simple et moderne à même de définir cette vision sur les années à venir''. La révision du barème proportionnel de l'impôt sur les sociétés de 20% à 17,5% pour les bénéfices entre 300 mille et 1 million de dirhams et à 10% pour les entreprises réalisant de petits bénéfices allant jusqu'à 300 mille dirhams devront ainsi donner un grand bol d'oxygène aux petites entreprises, a affirmé, de son côté, Abdelilah Hifdi, président du groupe parlementaire de la CGEM. La réduction de l'IS est l'une des mesures phares de cette loi des finances pour les PME et un appui à l'investissement et à la compétitivité des entreprises, a relevé le président du groupe parlementaire, incluant aussi dans ce registre des gains obtenus la prévision du programme de renouvellement du parc des véhicules de transport routier susceptible de permettre la mise à niveau et le développement de ce secteur.