Référence nationale et internationale en architectures vernaculaires du grand sud marocain, Salima Naji ajoute une nouvelle distinction à son riche «palmarès». Cette infatigable sentinelle de l'architecture ancestrale authentique a été décorée, vendredi 28 septembre 2018, chevalière des Arts et Lettres. La cérémonie a été organisée dans les jardins du Consulat général français à Agadir. L'ordre des Arts et des Lettres est une décoration honorifique française qui récompense les personnes qui ont contribuées et ont apportées un rayonnement des arts et des lettres en France ou dans le monde, et qui se sont distinguées par leur création dans le domaine artistique ou littéraire. Architecte DPLG (diplômée de l'Ecole d'architecture de Paris-La-Villette), et docteur en Anthropologie (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris), Salima Naji rejoint ainsi le cercle des quelques architectes de renommé internationale ayant reçu cette distinction dont Marie Schweitzer, Pierre Hebbelinck, Timothy Williams, David Tseng, Frédéric Namur, Jean-Marc Lalo et Karim Basbous. La nouvelle reconnaissance obtenue par l'architecte et auteure Salima Naji s'ajoute à bien d'autres : son Prix jeunes architectes de la Fondation EDF en juin 2004, sa reconnaissance comme étant «Inspiring women, expanding Horizon» par la Mosaic Foundation à Washington en 2008, l'hommage qui lui a été rendu par l'Ordre des architectes du Royaume en 2010, etc. Ses réalisations parlent pour elle. C'est elle qui a assuré la réhabilitation de plusieurs igudars (greniers collectifs, Amtoudi, Innoumar), de mosquées et de ksours (villages fortifiés d'Assa et d'Agadir Ouzrou). Elle œuvre aussi à la sauvegarde de la médina de Tiznit. Salima Naji est aussi l'auteur de plusieurs ouvrages de référence sur les architectures vernaculaires du Sud Marocain : Art et architectures berbères en 2001, Portes du Sud en 2003, Greniers collectifs de l'Atlas en 2006 et Fils de saints contre fils d'esclaves en 2011. Portrait-vidéo