Dr Margaret Chang, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a souligné la nécessité de protéger la santé des effets néfastes du changement climatique, une question d'importance majeure, selon elle, pour la santé dans le monde. Dans un message rendu public, lundi à Genève, à l'occasion de la Journée mondiale de la Santé, célébrée cette année sous le thème "Protéger la santé face au changement climatique", la responsable onusienne a estimé qu'il sera vital de faire de 2008 une année marquante pour que le monde entier soit conscient des problèmes de santé et de l'urgence des objectifs à atteindre. Toutes les manifestations et tous les points de vue seront nécessaires en toutes occasions pour mobiliser des énergies et des engagements nouveaux afin d'apporter les changements fondamentaux qui permettront à la fois de stabiliser le climat et d'éviter des souffrances humaines, a-t-elle affirmé. Les vagues de chaleur, les tempêtes, les inondations et les périodes de sécheresse tuent chaque année des dizaines de milliers de gens. Des maladies influencées par le climat, comme la diarrhée, le paludisme et la malnutrition protéino-énergétique, sont déjà responsables de plus de trois millions de décès dans le monde, a-t-elle expliqué. Pour le Dr Chang, le changement climatique menace de réduire à néant les progrès de la lutte contre les maladies dues à la pauvreté et de creuser plus encore l'écart de santé entre les plus riches et les plus pauvres, sachant que ces derniers sont les plus vulnérables à ce phénomène. C'est pourquoi les gouvernements doivent inscrire la santé et le bien être de l'humanité au cur même de la politique adoptée face au changement climatique et redoubler d'efforts pour protéger la santé en atteignant les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), a-t-elle poursuivi, appelant les ministères de la santé à renforcer la politique et la pratique de santé publique pour relever les défis posés par l'évolution du climat et protéger leur population. La Journée mondiale de la Santé 2008 est l'occasion non seulement de souligner l'ampleur du problème mais aussi de réunir toutes les parties prenantes pour appliquer des solutions viables, a indiqué la responsable de l'OMS. Pour elle, il n'y aura de solution au problème du changement climatique que si les nations et les peuples agissent de concert. Et d'ajouter que si les activités humaines en sont la cause première, elles peuvent aussi être la solution.