Le ministère marocain du Travail a beau vouloir minimiser l'ampleur de l'affaire d'abus sexuel contre des travailleuses marocaines à Huelva, au Sud de l'Espagne, ce scandale continue à prendre de l'ampleur. Preuve en est la manifestation organisée hier, dimanche 17 juin 2018, au centre de Huelva. Le Syndicat andalou des travailleurs (SAT), principal organisateur de cette action de protestation, estime à 2000 le nombre de participants(es) à cette manifestation. Toutes et tous sont venus exprimer leur solidarité avec les saisonnières marocaines ayant porté plainte pour agressions sexuelles. Sur l'une des banderoles portées haut par les manifestants on peut lire ce message fort: « Sin esclavitud laboral ni sexual » (Pas d'esclavage ni sexuel ni au travail). Des slogans tout aussi forts ont été scandés: "Fresas si, pero con derechos" (des fraises oui, mais avec des droits) ou encore "No mas abusos" (Stop aux abus). Les protestataires affirment qu'ils attendent de pied ferme l'issue de l'enquête judiciaire ayant été ouverte sur les cas d'abus sexuels déclarés. « Nous demandons que justice soit faite et que cesse l'esclavage des temps modernes », clament des syndicalistes.