Renforcer la protection judiciaire des enfants en contact avec la loi, c'est l'objectif du nouveau partenariat conclu entre Bayti et l'Unicef Maroc. Pour un meilleur accès des enfants à la justice, l'asso- ciation Bayti a signé dernièrement un nouveau partenariat avec l'Unicef Marocdans la cadre du projet «Himaya» . La mission de Bayti sera ainsi de sensibiliser plus de 600 enfants et jeunes à la convention des droits de l'enfant, l'intérêt supérieur, les mesures alternatives à la détention des mineurs en conflit avec la loi et finalement la prévention contre les délits et les crimes. D'après Amina Al Malih, directrice de Bayti, «Bayti va œuvrer dans ce grand chantier pour renforcer la protection judiciaire des droits et libertés, et spécialement pour l'instauration de nouvelles alternatives aux sanctions privatives de liberté» .Ceci tout en renforçant la protection judiciaire des enfants en contact avec la loi. A l'association, qui accompagne les enfants de la rue depuis des années et œuvre pour leur réintégration, un modèle d'intervention sera mis en place à travers les activités du théâtre de l'opprimé et de film condamnant la détention des mineurs. Lancé en février 2016 et mené sur une période de 36 mois depuis, le programme Himaya est doté d'un budget global de près de 3,4 millions d'euros. Il devrait assurer une couverture nationale avec des interventions pilotes au niveau de cinq circonscriptions judiciaires à Agadir, Casablanca, Fès, Marrakech et Tanger. Pour rappel, le projet « Himaya » a pour mission principale l'amélioration de l'accès des enfants à une justice respectueuse de leurs droits. Piloté par le ministère de la Justice et des Libertés avec l'appui de l'Unicef et le soutien financier de l'Union européenne, «Himaya» («Protection» en langue arabe) vise à mettre en œuvre les axes clés de la Charte de la réforme du système judiciaire relatifs au renforcement de l'efficience et l'efficacité de la justice. Ses moyens pour y arriver? Le renforcement des capacités des professionnels de la justice pour enfants, l'amélioration de la coordination de ces acteurs, la mise en place de procédures plus sensibles aux droits des enfants en contact avec la loi et le développement d'indicateurs de performance spécifiques sur la justice pour enfants. «Ce projet contribue à améliorer la prise en charge des enfants en contact avec la loi, dont une moyenne annuelle de près de 22.000 enfants en conflit avec la loi, 100.000 enfants concernés par une procédure civile, plus de 7.000 enfants victimes de violence, plus de 2.000 enfants dans les processus de « kafala » et plus de 1.000 enfants placés dans les centres de protection de l'enfance au Maroc» , indique l'Unicef.