A la veille de la date fatidique du 19 décembre, la Haute Représentante et Vice-présidente de la Commission européenne Federica Mogherini a émis une déclaration où elle appelle, entre autres, les autorités de la RDC « à assurer le stricte respect des libertés fondamentales. » C'est une déclaration alarmante et ferme que l'UE a produit à la veille de la date du 19 décembre. Notamment à l'adresse des autorités de la RDC. Dans cette déclaration, Federica Mogherini souligne que « l'UE encourage l'ONU, l'Union Africaine et les pays de la région à continuer à œuvrer pour que la RDC puisse s'engager dans une transition pacifique et démocratique en ligne avec la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. » Dans cette même déclaration, F.Mogherini indique que « l'absence d'accord persistant entre les acteurs politiques dans le cadre de la médiation de la Conférence épiscopale du Congo (CENCO), malgré tous les efforts déployés par les évêques, ouvre une période à haut risque. » Réitérant le soutien de l'UE à la poursuite des efforts de la CENCO, la déclaration « en appelle au sens de responsabilité de tous afin d'atteindre un accord qui reste à portée de main. Elle demande en particulier au gouvernement de consentir rapidement aux mesures de confiance et de décrispation demandées aussi par les Chefs d'Etat de la région à Luanda le 26 octobre dernier. Tous les acteurs doivent accepter les compromis nécessaires en vue d'aboutir à un accord inclusif, pour permettre, dans les plus brefs délais, la tenue d'élections transparentes et crédibles. » Tout en soulignant la disposition de l'UE à accompagner le processus, ladite déclaration « encourage l'ONU, l'Union Africaine et les pays de la région à continuer à œuvrer pour que la RDC puisse s'engager dans une transition pacifique et démocratique en ligne avec la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. » Aussi, l'UE appelle les autorités de la RDC à assurer le stricte respect des libertés fondamentales, de faire preuve de la plus grande retenue et s'abstenir de tout usage disproportionné de la force dans leur réaction aux manifestations. Les acteurs de l'opposition et de la société civile doivent se montrer responsables en assurant le caractère pacifique de leurs actions, indique le document. Rappelant la responsabilité des autorités congolaises à assurer la sécurité des ressortissants étrangers sur son territoire, La déclaration conclue : « L'UE a démontré sa ferme intention de sanctionner ceux qui sont responsables de graves violations des droits de l'Homme, incitent à la violence ou qui feraient obstacle à une sortie de crise consensuelle, pacifique et respectueuse de l'aspiration du peuple congolais à élire ses représentants. »