Cette manifestation d'envergure mondiale se veut un espace de réflexion scientifique et d'échange de savoir-faire technique autour de thématiques relatives au secteur des phosphates», annonce le groupe. La première édition de Symphos est marquée par la présence des principaux acteurs nationaux et internationaux, opérant dans le domaine des phosphates. Plusieurs experts et chercheurs internationaux de renom sont venus partager leur savoir dans ce domaine clé de l'économie nationale. Le symposium comprend des conférences, ateliers et espaces d'exposition où ont été débattues et exposées les innovations les plus récentes en matière de prospection géologique, d'extraction minière et de valorisation chimique des phosphates et des produits dérivés. SYMPHOS a traité également de sujets «Grand Public» lors de sessions dédiées à des sujets d'actualité tels que l'environnement, l'énergie et le développement durable. L'ensemble de ces sujets et thèmes ont été discutés à travers des conférences plénières et ateliers thématiques dont le principal fil conducteur a été l'innovation sous toutes ses formes. Présent sur les cinq continents et disposant d'une des plus importantes réserves de phosphate au monde, l'OCP est incontestablement un des leaders mondiaux sur le marché du phosphate et de ses produits dérivés. Avec plus de 90 ans d'expérience dans l'industrie minière et plus de 45 ans d'expertise en chimie, l'OCP a acquis un savoir-faire qui lui permet de proposer l'une des plus larges gammes de roche pour divers usages. Premier exportateur de phosphate brut et d'acide phosphorique dans le monde et l'un des principaux exportateurs d'engrais phosphatés, l'OCP joue un rôle central dans ses régions d'implantation et emploie directement plus de 20.000 personnes. Selon les chiffres de la Food and agriculture organisation (FAO), il y aura 8 milliards d'humains d'ici 2020 et 9,4 milliards en 2050. Rien que dans les pays en voie de développement, la population pourrait atteindre 8,2 milliards de personnes. Autant de bouches à nourrir. Par ailleurs, la moitié des terres potentiellement cultivables sont actuellement en cultures annuelles ou permanentes. 2 milliards d'hectares ont été dégradés et la dégradation ne s'arrêta pas. En cause, plusieurs processus, dont certains, les plus importants sont en relation directe avec la gestion humaine des terres. D'où la grande menace qui pèse sur la sécurité alimentaire mondiale. Il fallait inventer une solution. Les phosphates et leurs dérivés, principalement le phosphore sont ainsi apparus comme les moyens les plus appropriés pour résoudre cette épineuse question. Parce qu'il contient du phosphore, le phosphate est un élément essentiel de cellules vivantes de l'homme. Egalement pour les plantes, le phosphore est le moteur de l'énergie produite par photosynthèse. Il renforce leurs racines quand il est utilisé en quantité adéquate. Le phosphore sert également l'industrie pharmaceutique comme il est utilisé pour la fabrication de plusieurs produits entrant dans l'usage quotidien des humains. Toutefois, compte tenu du risque de plus en plus grand d'insécurité alimentaire, c'est en tant que fertilisant que le phosphate acquiert sa qualité de matière stratégique. C'est pourquoi Mostafa Terrab, le directeur général du Groupe OCP et ses collaborateurs ont complètement transformé cet office pour en faire un acteur majeur dans le monde. Le symposium que l'OCP a organisé à Marrakech a accueilli des acteurs venus du monde entier couvrant toute la filière phosphatière. Le thème, il est vrai, est d'actualité : l'innovation et la technologie dans l'industrie phosphatière. Pour l'OCP, il s'agit dès à présent de préparer les conditions qui permettront à l'humanité d'éviter cette crise alimentaire dont on a si souvent parlé. Fertiliser la terre c'est augmenter son rendement, certes, mais Mostafa Terrab est convaincu que le processus ne doit pas générer un effet inverse, c'est-à-dire détériorer cette terre nourricière. La ministre de l'Energie et des mines, Amina Bankhadra, est elle aussi complètement acquise à cette ambition. Le symposium devait aussi parler des technologies propres et des moyens de protéger la terre qui nourrira les humains. Sur un autre registre, l'OCP tient à son leadership dans cette activité. Or, point de leadership sans une stratégie qui intègre parfaitement la variable innovation dans la création de valeur. La recherche développement est aujourd'hui une direction à part entière. Sa fonction est stratégique. Elle doit œuvrer pour «la valorisation des comportements innovateurs par la promotion de l'innovation en menant des actions d'encouragement à travers l'adoption d'un système de reconnaissance de la contribution des innovateurs dans l'entreprise, la consolidation du capital technologique et la protection des savoirs et savoir-faire du groupe, moyennant une stratégie de propriété industrielle appropriée». Vaste programme qui permettra au groupe marocain d'être à la pointe d'un secteur sur lequel compte toute l'humanité.