Le Plan Maroc Vert fait de l'investissement son fer de lance. Sa stratégie cherche à faire de l'agriculture un secteur moderne et solidaire. Dans cette perspective, Crédit agricole du Maroc (CAM) se veut aujourd'hui plus proche de l'agriculteur. Il propose plus de flexibilité envers les «fellahs» à travers un programme de rééchelonnement des dettes. Cette vaste opération de réhabilitation financière des agriculteurs leur permettra d'augmenter leur capacité d'investissement et de profiter ainsi de la dynamique générale du secteur, insufflée par le Plan Maroc Vert. A noter que cette opération concerne aussi bien les agriculteurs ayant des impayés que ceux à jour honorant régulièrement leurs échéances. Elle porte sur le réaménagement des encours, l'annulation des pénalités de retard et la mise en place de formules de financement, sous forme de pack par filière et qui sont appuyées par l'expertise technico financière interne au groupe CAM. Toutefois, le traitement des dossiers se fera au cas par cas. 20 milliards en 4 ans ! Toujours dans le cadre du Plan Maroc Vert, le Crédit agricole du Maroc s'est engagé à accompagner les projets initiés à travers ses 3 systèmes de financement. Et ce, en mobilisant une enveloppe de 20 milliards de DH pour la période 2009- 2013. Le budget est réparti comme suit : 1 milliard de DH à travers le microcrédit par le biais de la Fondation Ardi, 5 milliards de DH à travers la Société Tamwil El Fellah et 14 milliards à travers le Crédit agricole du Maroc. Tamouil Al Fellah compte aujourd'hui quelque 14 agences et ambitionne d'atteindre 7.500 clients en 2011 et plus de 100.000 en 2015. Pour mener des actions ciblées à bien, le CAM ajuste ses offres selon les 3 types des exploitations existantes au Maroc. Pour les exploitations agricoles bancables (10%), qui répondent aux critères de l'orthodoxie bancaire en matière de financement, le CAM intervient d'une manière commerciale et différenciée en fonction des caractéristiques des exploitations agricoles, à travers un réseau d'agences dédié. Pour les micros exploitations agricoles (40%), dont l'essentiel des revenus ne provient pas de l'agriculture mais des activités para ou extra agricoles, le CAM intervient à travers la fondation de micro crédit Ardi, dont l'implication est axée sur le milieu rural. Pour ce qui est des exploitations agricoles situées entre ces deux compartiments, et qui représentent 50% de l'ensemble, elles ne répondent ni à une approche bancaire classique, ni à une approche micro finance. Pour ce segment d'exploitations, aucune offre adéquate n'existait auparavant. Pour répondre à ce besoin et en concertation avec les pouvoirs publics, le CAM a créé la Société de financement du développement agricole (SFDA), plus connue sous la dénomination Tamwil El Fellah. Pour ce canal, les premiers crédits ont déjà été distribués et les premiers remboursements ont été effectués.