Les cimentiers marocains sont engagés depuis 2002 dans la valorisation des déchets locaux et ont valorisé en 2015 plus de 500.000 tonnes. Le défi actuel de la profession cimentière réside dans la mise en place de plates formes de fabrication de combustibles alternatifs (RDF) à partir de déchets ménagers locaux. C'est ainsi que plusieurs projets sont en cours à Rabat, Marrakech et Béni Mellal, dans l'objectif de contribuer à une alternative durable à ce type de déchets. Les RDF (combustibles solides de récupération) sont un combustible préparé à partir de déchets banals destinés à être valorisés énergétiquement dans les fours de cimenteries ou autres installations thermiques. Ils sont issus des refus des centres de tri des déchets banals (papier, carton, textiles, bois et plastique) et résultent d'une préparation en plusieurs étapes : tri, broyage, homogénéisation, bio-séchage et enfin conditionnement pour produire un combustible alternatif de qualité. En l'absence de production locale de RDF et en attendant la mise en service des plates formes en projet, les cimentiers ont recours à l'importation de RDF pour le développement du savoir-faire local, l'adaptation du dispositif technique, la montée en régime des cimenteries en vue de valoriser les RDF issus des déchets ménagers locaux. Au Maroc, l'importation des RDF est également cadrée par la Convention de Bâle, régissant le mouvement transfrontalier de déchets. Des dispositions obligatoires supplémentaires ont été mises en place, à l'initiative du Ministère délégué en charge de l'Environnement et de l'Association Professionnelle des Cimentiers (APC), dans le cadre d'une Convention signée entre les deux parties.