Ça roule pour le recyclage des pneus usés et des huiles usagées. Un mémorandum d'entente a été signé, en fin de semaine dernière, entre les professionnels du ciment dont l'association professionnelle organisait sa 13e convention à El Jadida. La thématique principale des travaux de cette édition était d'ailleurs celle de la problématique des déchets, notamment les filières des pneus usés et des huiles usagées. L'accord signé entre le ministère de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement et l'Association professionnelle des cimentiers du Maroc (APC), consiste en la mise en place de filières industrielles spécialisées dans la collecte, le transport, le traitement et la valorisation des pneus usés et des huiles usagées. La cérémonie de signature a été présidée par Jamal Mahfoud, secrétaire général du Département de l'environnement au ministère et par Mohamed Chaibi, président de l'APC. L'objectif est d'organiser les filières et les processus d'élimination de ces déchets en fours de cimenterie, selon un procédé fiable et écologique permettant de les neutraliser sans résidu ni transfert de pollution atmosphérique. «L'outil industriel des cimentiers est un procédé à ce jour insuffisamment utilisé afin de concilier l'efficacité économique et la performance environnementale» a indiqué à l'occasion Mohamed Chaibi. Et pour cause, depuis quelques années, le parc automobile au Maroc enregistre une croissance significative. À fin 2011, 2,95 millions d'unités tous véhicules confondus ont été commercialisées, sur un même trend que celui de l'importation des pneus. Cela traduit ainsi le potentiel pour ces professionnels, sachant que la durée de vie d'un pneu est estimée à 3 ans. Et lorsqu'on sait le degré de pollution généré les déchêts automobile, la création de filières spécialisées pour l'organisation et la gestion de ces déchets n'en devient que plus intéressante. «La valorisation des déchets industriels constitue une source d'approvisionnement en matières premières non négligeable et offre un double bénéfice au profit de l'industrie et l'environnement», précise pour sa part Saïd Mouline, président de la commission Développement durable de la CGEM. L'objectif des cimentiers au Maroc est d'augmenter le taux de substitution des combustibles fossiles qui devrait passer de 12% à 20% à fin 2012. Cette valorisation écologique est d'un double intérêt, puisqu'elle permet d'éliminer les déchets et contribue à la réduction de la facture énergétique des cimentiers. Environnement et énergie Parallèlement au volet écologique, la rencontre des cimentiers a permis la signature d'une convention de partenariat entre les professionnels et le ministère de l'Emploi et de la formation professionnelle. Il s'agira de la mise en œuvre de programmes de formation visant l'amélioration de l'employabilité des jeunes habitant autour des aires des sites d'implantation des cimenteries et la qualification des salariés des cimenteries. Cette convention prévoit, d'une part, la mise en place de programmes de formation au sein des Centres de formation par apprentissage (CFA) et d'autre part, des actions de formation alternée par des stages en entreprises. La convention ambitionne aussi la mise en place de programmes pour la validation des acquis de l'expérience professionnelle. The winner is... Des trophées de sécurité APC 2011 ont été remis à l'occasion de cette journée à l'usine de ciment de Tétouan pour la catégorie des groupes cimentiers, au centre de broyage de Nador pour la catégorie des centres de broyage, à la société ECDS (filiale Matimex) pour la catégorie de la sous-traitance et à la société Maroc Discount pour la catégorie des transporteurs.