Human Rights Watch est une ONG, jouissant d'une reconnaissance internationale. Il n'est pas question de remettre en cause sa crédibilité. Mais son « Spécialiste » de la région MENA, Eric Goldestein, qui a une influence déterminante, est animé de sentiments haineux vis-à-vis du Maroc. Nos responsables le savent, bien qu'ils n'arrivent pas à déterminer le pourquoi d'une telle attitude. Cette organisation a de nouveau épinglé le Maroc, cette fois pour une prétendue pratique de la torture. L'ONG ne fait pas dans la nuance. Seulement, on peut remarquer qu'elle ne s'intéresse pas aux autres pays de la région et qu'elle s'acharne sur le Maroc. On l'a déjà constaté dans un précédent rapport qui critique la situation au Sahara et se limite à dire que l'ONG n'a pu enquêter à Tindouf. Alors que le rapport du département d'Etat américain met en exergue les avancées du Maroc et les juge exemplaires. Il ne sert à rien de mettre en doute la crédibilité de Human Rights ou d'autres ONG semblables. Il faut partir d'un constat simple : nous ne savons pas convaincre ce tissu associatif. Le dispositif de communication du Maroc est défaillant. La défaillance est d'abord locale, domestique. Le ministère de la Justice et la police ne prennent pas la peine de répondre aux accusations de violation des droits de l'homme qui sont souvent le fait des détenus intégristes et relayées par la presse. Non démenties, ces accusations servent de « preuves » aux ONG. Sur le plan international, alors même que l'expérience marocaine de justice transitionnelle avait suscité beaucoup d'intérêt, nous n'avons pas su mettre en valeur la construction démocratique. Les Etats et les gouvernements ont les moyens d'établir un diagnostic. Les ONG ne disposent pas des mêmes moyens et s'appuient sur la presse et les ONG locales. Le manque de réactivité des officiels finit par se payer cash. La mauvaise foi d'Eric Goldestein est établie, mais il ne sert à rien de la mettre en avant. Ce qu'il faut c'est une stratégie de communication, à long terme, permettant à tous, en toute transparence, d'avoir une vue objective sur la complexité de la transition marocaine. Cela commence par la mise en valeur du chemin parcouru. Human Rights sait-elle que le Maroc a adopté une loi sur la responsabilité individuelle en cas de torture ? Probablement pas. Mais il faut aussi reconnaître les insuffisances, quand elles existent. En somme, il faut dépasser la mauvaise foi des uns et des autres par un réel effort de communication et non pas de propagande. C'est l'unique moyen de s'assurer l'objectivité des ONG.