Le terrorisme au Maghreb et dans le monde a été l'une des questions évoquées par le Premier ministre marocain, Abbas El-Fassi, avec les responsables tunisiens, lors d'une visite de deux jours qu'il a achevée samedi en Tunisie. "Nous avons abordé les moyens de réunir toutes les conditions nécessaires à la pérennité de la stabilité qui règne en Tunisie et au Maroc, ainsi que dans les pays du Maghreb arabe", a-t-il ajouté à l'issue d'un entretien avec le président Zine El Abidine Ben Ali. Au cours de cette entrevue, M. El-Fassi a transmis au chef de l'Etat tunisien "un message écrit" du roi Mohammed VI, dont la teneur n'a pas été divulguée. Ces concertations interviennent dans un contexte marqué par les menaces accentuées proférées contre les pays de la région par la branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, l'ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, qui a fait allégeance à l'organisation terroriste d'Oussama ben Laden. Le processus d'intégration maghrébine entravé essentiellement par le différend opposant Rabat et Alger sur le problème du Sahara Occidental, était également au menu. Réitérant leur attachement à l'édification de l'entité maghrébine, Tunis et Rabat ont convenu d'oeuvrer pour "la dynamisation des organismes de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) et la recherche des moyens permettant d'aplanir les difficultés qui les gèlent". Créée en 1989, l'UMA qui regroupe, outre la Tunisie et le Maroc, l'Algérie, la Libye et la Mauritanie, a vu son processus freiné depuis 1994, date à laquelle s'est tenu le dernier sommet maghrébin, censé être annuel. Au plan bilatéral, la visite du chef du gouvernement marocain à Tunis a été marquée par la signature de plusieurs accords de coopération notamment dans le domaine des affaires religieuses, de la communication et de la jeunesse et des sports.