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La stratégie gagnante
Publié dans L'observateur du Maroc le 02 - 04 - 2010


Feu Hassan II
Un symbole d’ouverture
Quand le monarque défunt a lancé un prix international de golf portant son nom, il était à la fois visionnaire et conscient des limites du contexte. La manifestation n’avait pour objectif que d’en faire une occasion de rencontres, d’échanges et d’un peu de promotion. Hassan II voulait aussi que ce prix soit un symbole de l’ouverture du pays sur ce qui se fait à l’international. Lui-même pratiquant émérite de ce sport, il savait à quel point une manifestation pareille pouvait susciter l’intérêt de grandes personnalités mondiales. Il limitait les ambitions à ce niveau parce qu’a l’époque le contexte ne permettait pas plus.
Mohammed VI
Le visionnaire
S.M le Roi, dès son accession au trône, a vu l’intérêt de donner à cet événement une autre dimension, avec beaucoup plus d’ambitions. Le tout dans le cadre d’une vision faisant du golf une véritable industrie, un segment important tant dans le cadre de la promotion touristique que dans celui de l’aménagement du territoire, dans son aspect espace vert. Cette vision, mise en branle depuis quelques années, a abouti aujourd’hui à la création d’une vingtaine de golfs privés, à l’apothéose du tournoi Hassan II et à la création du tournoi d’El Jadida. En outre, le tournoi féminin doté de cinq cent mille dollars s’impose déjà comme un grand rendez-vous. La stratégie fixée par le Roi donne déjà ses fruits.
Moulay Rachid
Le chef d’orchestre génial
Depuis qu’il a été nommé par son frère à la tête de la planète golf, le Prince Moulay Rachid s’est impliqué à plein temps pour concrétiser la vision du Roi.
Si le Trophée Hassan II a connu le retentissement qui est le sien cette année, on le doit à l’implication personnelle du Prince. Omniprésent, il suivait tous les détails de l’organisation, visitait régulièrement la salle de presse pour s’enquérir des conditions de travail des journalistes et affichait une disponibilité de tout moment. Bien entendu, c’est grâce à lui que le tournoi a été inscrit au PGA European Tour, ce qui a attiré les médias et permis d’atteindre le record de 800 heures de retransmission. Comme d’habitude, le Prince s’acquitte de sa mission dans la discrétion absolue. Ce chef d’orchestre préfère l’efficacité aux sunlights.
Coupe Lalla Meryem de golf
Les ladies à l’honneur
Dès cette année et à l’occasion de sa 16e édition, la Coupe Lalla Meryem de golf entre dans le cercle, très select, des Ladies European Tour. Ce qui ouvre une nouvelle voie mondiale à cette compétition de haut niveau. Au-delà de son aspect sportif, la Coupe Lalla Meryem traduit dans les faits la grande ouverture du Maroc. C’est aussi une occasion de choix qui permet aux ladies d’ici et d’ailleurs de montrer tout leur talent. Pour la première fois, ce tournoi s’est joué au Royal Golf de Mohammedia et, de l’avis général, c’était une grande réussite. «Inoubliable», n’ont cessé de répéter bien des participantes de différents pays.
Victoire d’un Gallois et d’une Allemande
Fin en apothéose du 37e Trophée Hassan II et de la 16e Coupe Lalla Meryem de Golf au superbe parcours de Dar Essalam de Rabat. Les compétitions qui étaient d’un très haut niveau ont attiré les foules sur place et des médias internationaux spécialistes de la compétition. A la fin, les heureux gagnants ont reçu, dimanche 22 mars, leur prix lors d’une cérémonie présidée par le Prince Moulay Rachid et la Princesse Lalla Meryem. Les compétitions placées sous le haut patronage du roi Mohammed VI sont devenues aujourd’hui des moments forts de l’European Tour.
Après quatre jours de cette compétition, dotée de 1.375.000 euros, Rhys, le Gallois, a terminé en tête du classement général avec un score total de 266 coups (68+64+68+66), soit 25 coups sous le par. «C'est une nouvelle aventure dans ma carrière. Je suis très fier de cette victoire réalisée sur les Links de Dar Es-Salam qui comptent parmi les plus somptueux du monde et qui se distinguent par la difficulté et la diversité de leurs obstacles», a-t-il déclaré juste après sa victoire.
Davies a reconnu que la course a été très rude avec nombre de challengeurs, notamment ceux qui se sont déjà produits à Dar Es-Salam, dont l'Espagnol Ignacio Garrido. Par ailleurs, la grande surprise est venue du Sud-africain Louis Oosthuizen qui a entamé le 4e et dernier tour en position de leader et menait le bal dimanche jusqu'au 15e trou. Oosthuizen a fini par céder face à un Gallois resté concentré et fort de ses balles précises. Le Sud-africain s'est finalement contenté de la 2e place en rendant une carte finale de 268 coups.
Faycel Serghini, détenteur de la meilleure performance d'un golfeur national au Trophée Hassan II (7e), a été le premier marocain au classement final de cette édition avec une 56e place, après avoir rendu une carte de 290 coups (-1), tandis que son compatriote Younès El Hassani, vainqueur l'an dernier du Moroccan Pro Tour, s'est contenté de la 62e position (292 coups, +1). Les couleurs nationales étaient défendues également par le jeune golfeur Reda Ghazali.
Pour la 16e Coupe Lalla Meryem, qui s'est achevée samedi à Mohammedia, le titre est revenu à l'Allemande Anja Monke qui a réalisé un total de 208 coups (71+68+69), soit 8 coups sous le par. Elle a devancé la Suédoise Carin Koch (-7) et la Française Virginie Lagoutte-Clement (-6). Dans les épreuves du Pro-Am de la 37e édition du Trophée Hassan II, qui avaient pris fin vendredi après deux jours de compétition, l'Italien Francesco Molinari et son partenaire anglais Andrew Lynch ont terminé en tête du classement brut avec un total de 130 coups (-15), devant l'Anglais Nick Dougherty, associé au Marocain Majid Bennis (-14) et le Sud-africain Louis Oosthuizen, qui a joué en tandem avec l'Ecossais Colin Matthews (-14). Au classement net, l'Irlandais Joost Luiten et le Marocain Najib Benamor ont pris la première place avec -21, devant le Belge Nicolas Colsaerts et le Marocain Ahmed Kadiri (-20) et l'Ecossais Stephen Gallacher et le Marocain Amine Moubtassim (-20). Les épreuves du Pro-Am, disputées cette année sous forme d'Alliance, ont réuni, deux jours durant, 52 équipes formées chacune d'un professionnel et un amateur..
Changements notables
Mohamed Chaibi
Directeur général de l’Association du Trophée Hassan II (ATH)
En tant que directeur de l’ATH, qui est organisatrice de cet événement, je dois dire que les changements sont considérables à plusieurs niveaux. D’abord, nous sommes dans le circuit européen aussi bien pour les hommes dans le cadre du Trophée Hassan II que pour les femmes dans le cadre de la Coupe Lalla Meryem qui est dans le Ladies European Tour. Cela veut dire qu’il y a des normes à respecter dans les infrastructures des parcours et des jeux. Il y a un plateau de joueurs beaucoup plus riche et plus étendu aussi. On est passé de 36 à 214 joueurs et joueuses. 104 pour le Trophée Hassan II et 126 pour la Coupe Lalla Meryem qui s’est jouée à Mohammedia. Deuxième changement considérable et de taille, pour la première fois la Coupe Lalla Meryem est individualisée au grand bénéfice de la diffusion médiatique. Troisième nouveauté, pour la première fois nous avons une transmission en direct à l’international sur plusieurs chaînes mondiales. Autre bonne surprise : la présence notamment de Jack Nicklaus qui est l’un des grands «monuments» du golf mondial dont le record reste imbattable à nos jours. Ce champion a parlé du trophée et du Maroc à toute la presse mondiale. Il a été interviewé ici à Dar Es-Salam pendant deux heures et il a beaucoup parlé du Royaume et de ses grandes potentialités. Une autre nouveauté est aussi constatée au niveau des villages et des infrastructures inédites et exceptionnelles. C’est la première fois qu’on voit un décor typiquement marocain. La salle de presse était décorée dans sa totalité par de l’artisanat purement marocain. A travers ce décor, la presse internationale comprend bien qu’il y a autre chose à transmettre à travers le sport.
Promotion de la destination Maroc
Promouvoir l’image du Maroc à travers le golf. C’est là la stratégie de son Altesse Royale Moulay Rachid. Lorsqu’on associe le sport de haut niveau et en particulier le golf avec des moyens de médiatisation et de transmission, on peut mieux faire parler de notre pays et le rendre plus attractif. Le plus important dans tout cela, c’est le fait que les décideurs internationaux viennent jouer avec un pro. C’est l’occasion pour ces VIP de venir découvrir notre pays. En marge du jeu, nous organisons des rencontres entres décideurs de haut niveau et nos partenaires pour tisser des relations d’affaires.
Le Trophée n’est plus isolé dans l’espace et dans le temps. Il ne se passe pas uniquement à Dar Es-Salam et n’est plus uniquement concentré sur une semaine. L’association a créé des événements en amont. Je cite Atlas Pro Tour qui est un circuit hivernal qui se joue sur plusieurs golfs. On passe d’Essaouira à Marrakech… Ce circuit met en relief les infrastructures golfiques exceptionnelles dans toutes les régions du Maroc. Ce genre d’événement nous a permis d’intensifier nos relations avec les pays européens et nous continuons à le faire à travers le sport, notamment le golf, pour toucher d’autres pays comme les Etats-Unis et le Canada. Via les compétions, nous faisons d’une pierre trois coups. Nous exposons d’abord nos richesses et ceci est très important pour rehausser l’attractivité du pays, ensuite nous tissons un relationnel de plus en plus important avec le monde des affaires à l’international. Au niveau sportif, ce genre d’événement sert même de formation pure et dure pour nos sportifs nationaux.
Qualité au top niveau
Mustapha Zine, Secrétaire général de l’Association du Trophée Hassan II.
Vous avez constaté la qualité des joueurs professionnels qui sont venus et qui sont parmi les joueurs les mieux classés au niveau international. Quant à l’organisation, vous pouvez constater qu’il s’agit d’une organisation tout à fait nouvelle. Elle est faite en collaboration avec le PGA Tour et donc avec des moyens colossaux. Ces moyens nous ont permis de diffuser dans le monde entier un tel événement - dans les cinq continents -, notamment dans des pays comme l’Australie la Nouvelle Zélande. Et là je n’exagère pas, il a été prévu 400 heures de diffusion directes alors qu’on est arrivé à 800 heures de direct, avec les coupures. Ce qui permet de toucher 290 millions de foyers. Imaginez donc l’impact positif sur l’image du Maroc à l’international Cela permet de véhiculer une image de qualité du Maroc. Et surtout de dire que nous avons ici dans le Royaume tous les moyens dont un touriste a besoin pour passer des vacances les plus agréables possibles. Je précise aussi que cette année nous avons mis à la disposition des médias les moyens qui n’ont jamais été déployés jusqu’à maintenant. Même les Japonais, qui venaient pour la première fois, étaient émerveillés par la qualité des points de presse.
Un levier touristique
Moncef Belkhayat : Ministre de la Jeunesse et des sports
C’est un événement grandiose qui fait rentrer le Maroc dans le giron des grands tournois internationaux. On est heureux de voir le 37e tournoi du Trophée Hassan II dans l’European tour. C’est clair qu’on ne peut nier l’étroite liaison ente le golf en tant que sport et le développement du tourisme au Maroc. Nous sommes aujourd’hui à 25 parcours à travers le Maroc et 15 autres sont en cours d’achèvement, ce qui nous classe à la deuxième place au niveau de l’Afrique et du Moyen Orient après l’Afrique du Sud. C’est une véritable stratégie. En lançant des golfs, on peut faire de l’immobilier touristique mais aussi ramener beaucoup de touristes qui sont de couches socioprofessionnelles élevées et qui peuvent dépenser beaucoup d’argent au Maroc. C’est donc une stratégie que se veut un levier non seulement pour le sport mais aussi pour le tourisme.
L’avantage d’un tournoi tel celui du Trophée Hassan II est qu’il nous permet d’offrir des Wild cards à des partenaires venant d’horizons divers et qui organisent des tournois à travers le monde. Ce qu’il faut maintenant, c’est qu’on puisse lancer nos joueurs dans différents trophées au niveau européen pour nous permettre d’avoir des joueurs de niveau mondial.
Dimension mondiale
Richard Attias : Patron de la société événementielle et de communication The Experience
J’ai eu le privilège d’être associé à l’organisation du Trophée Hassan II de golf il y a peu de temps. Le prince Moulay Rachid m’a demandé de regarder comment cet événement, qui maintenant va sur une nouvelle dimension puisqu’il a rejoint l’European Tour, peut devenir plus important que ce qu’il a été auparavant, c'est-à-dire une plate-forme internationale. Tous les ingrédients sont là pour avancer encore plus dans cette voie. D’abord parce que le Trophée Hassan II a une pérennité exceptionnelle. Il s’agit quand même de la 37e édition. Ensuite le public, à travers le monde entier, regarde le Maroc avec des yeux émerveillés, et cela est très important. Et puis les infrastructures sont extraordinaires. La qualité des greens est importante. Un événement c’est aussi bien le contenu que le contenant. Et le contenant est ici au Maroc sublime et de très grande qualité sportive et technique. C’est un mythe reconnu par la communauté sportive internationale. Il y a aussi la logistique qui se met en place avec un très haut niveau de professionnalisme. Il faut dire que cet événement est devenu un rendez-vous incontournable au niveau international.
Golf et économie
Aujourd’hui plusieurs pays souhaitent transformer le golf en sport populaire. Au Maroc, feu Hassan II, qui était un grand golfeur, a su vite rendre ce sport populaire, reconnu et apprécié. Et puisque ce sport est pratiqué par un grand nombre de décideurs économiques et un grand nombre de personnalités du monde des médias, il est par définition une plate-forme intéressante pour faire d’une pierre trois coups. Premièrement, une manifestation et un rendez-vous sportifs. Deuxièmement, attirer des personnalités économiques, politiques, médiatiques et culturelles et en faire une plate-forme de rencontre sur ces sujets. C’est l’ambition que nous avons. Troisièmement, en faire une offre touristique puisque c’est quand même agréable de venir pratiquer du sport et de travailler dans un lieu aussi formidable que le Maroc. Pays qui dispose de nombreux golfs avec des infrastructures de qualité et des structures hôtelières de haut niveau. Mieux, le Royaume est considéré comme un carrefour international puisque sa position est stratégique. Il permet de ce fait d’attirer à égale distance des gens venant de l’Europe, d’Afrique, des Etats-Unis ou du continent américain et de l’Asie où il y a de plus en plus de joueurs ou de personnes qui pratiquent le golf. Par ailleurs, il y a plusieurs individuels qui viennent au Maroc, notamment à Marrakech avec leurs sacs de golf. Les statistiques sont évidentes. Moi personnellement, à chaque fois que je me rends au Maroc, je vois plusieurs sacs de golf courir sur le tapis de bagages. Et cela est un signe très intéressant.
Le Trophée Hassan II de golf au fil des ans
1971 :Vingt-cinq champions découvrent le parcours Rouge, un chef d’œuvre de l’architecte américain Robert Trent Jones. Avec une forte colonie américaine parmi lesquels on trouve Sam Snead coiffé de son célèbre panama et Johnny Miller surnommé l’ar-change blond. C’est l’Américain Orville Moody qui remporte cette première édition avec le score de 291, soit un seul coup au-dessous du par.
La réputation du Trophée Hassan II est déjà bien établie et, outre le vainqueur de l’an dernier, on retrouve Al Geiberger bien décidé à ajouter cette victoire prestigieuse à un palmarès incomparable.
1972 :Bill Canudo essaie bien de contrarier ses éfforts mais c’est finalement Ron Cerrudo qui termine à égalité avec Al Geiberger avec le score de 289. Cerrudo a le dernier mot dans le play-off, le premier de l’histoire du Trophée, et remporte le fameux Poignard en Or tant convoité.
1973 :Devant la réputation grandissante du Trophée Hassan II, Billy Casper, double vainqueur de l’US Open (1959 et 1966) vient à Dar Es Salam et suscite un engouement exceptionnel chez les milliers de spectateurs qui se pressent pour voir cette légende du golf. Enchanté par l’hospitalité marocaine et le professionnalisme du Trophée, Casper gagne non seulement le tournoi mais établit aussi un nouveau record du parcours (288, - 4 sous le par).
Deux autres Américains, Robert Funseth (289) et Lou Graham (294) s’adjugent les places d’honneur. Quant aux Européens, ils sont toujours aux abonnés absents.
1976 :On pouvait croire que les Européens acceptaient la domination sans partage des Américains (vainqueurs en 1974 et 1975) mais l’année 1976 sonne l’heure de la révolte européenne. Les Américains Doug Edwards et Curtis Strange sont décidés à ajouter un 6e titre au palmarès américain, mais c’est sans compter avec le talent et les nerfs d’acier de l’Espagnol Salvador Balbuena qui met un terme à la prééminence américaine. On imagine aisément la pression que Balbuena dut supporter à la fin du 4e tour. Son score de 288 (- 4 sous le par) est loin des 284 de Casper et Ziegler lors d’éditions précédentes mais l’Europe a enfin exorcisé le sortilège.
1977 :Le podium est magnifique: sur la plus haute marche, Lee Trevino qui bat au passage le record de l’épreuve avec 283 (-9 sous le par), à la 2e place Billy Casper, et Severiano Ballesteros à la 3e place pour sa première participation.
1978 :L’Europe était restée sur une victoire acquise difficilement en 1976 grâce au talent de l’Espagnol Balbuena et, curieusement, l’Angleterre, patrie du golf par excellence, restait absente des débats. C’est finalement Peter Townsend qui, avec le modeste score de 292 (juste le par) lave cet affront en devançant les Américains J. Schroeder et Robert Funseth. Cette année-là, le Trophée Hassan II a les honneurs des médias anglais. Le Maroc et le Trophée Hassan II entrent dans les foyers britanniques.
1980 :Si en 1979, c’est le grand Mike Brannan qui remporte le Trophée avec 288 (-4 sous le par) devant ses compatriotes E. Fiori (290) et A. Tapie (290 également), en 1980 à l’occasion du 10e anniversaire du Trophée, c’est Ed Sneed qui réalise un excellent 285 (- 7 sous le par). Lee Trevino s’adjuge la 2e place et Peter Townsend sauve l’honneur du vieux continent en terminant 3e.
1983 :Après 1981 qui a marqué l’apparition de nouveaux champions comme Scott Hoch, Bruce Fleisher et autres Bob Eastwood et Lenny Clements, et 1982 qui a permis à 5 Américains de terminer aux 5 premières places, 1983 marque l’entrée en lice d’une nouvelle génération de golfeurs marocains avec le tout jeune pro Mohamed Makroune. Cette année-là, Ron Streck s’est imposé devant Bob Eastwood.
1984 : Roger Maltbie a raison des élément déchaînés, le tournoi s’étant déroulé sous des trombes d’eau, en terminant en 289 devant Bruce Fleischer et Dick Zokol.
1985 :Ken Green remporte le Trophée avec un excellent 285 devant Andy Magee et Ron Streck. Puis, pendant cinq ans, le Trophée Hassan II marque une pause afin de favoriser une réflexion propre à faire de cette épreuve incomparable un outil de promotion du golf au Maroc, Sa Majesté Hassan II ayant fixé comme objectif prioritaire de faire de ce sport un des atouts de l’offre touristique marocaine. Le Trophée reprendra en 1991 et depuis, il gagne d’une année à l’autre en notoriété jusqu’à devenir aujourd’hui un événement d’envergure mondiale. Les quatre dernières éditions en sont la preuve.
2004 :Dans le cadre du Trophée Hassan II, d’autres compétitions se déroulent. Outre la traditionnelle Coupe de S.A.R. la Princesse Lalla Meryem qui voit la victoire de l’Espagnole Ana Belen Sanchez après un play off palpitant face à Rebecca Hudson, la Kid’s Cup, née de la volonté de S.A.R. Le Prince Moulay Rachid et destinée aux champions de demain et, pour la première fois, la Friendship Cup, espace de rencontre entre des stars du monde des arts, des affaires, du sport et médias, deviennent des moments forts de cette semaine de golf. Pour ce qui est du Trophée Hassan II, il voit la victoire de l’Américain Erik Compton qui joue souvent sur le circuit canadien. Après un dernier tour passionnant disputé dans des conditions atmosphériques diffciles, Compton dispose avec un score total de -15 de Philippe Lima, 2e à -10. A noter la belle performance du jeune Marocain Younès El Hassani qui, grâce à sa 8e place, enregistre le meilleur résultat jamais obtenu par un National dans cette compétition.
2006 :L’organisation est impeccable, le village accueillant et bien organisé, les compétitions palpitantes que ce soit la Frienship Cup, la Kid’s Cup, les Pro Am du Trophée et de la Coupe de S.A.R. la Princesse Lalla Meryem. C’est Sophie Sandolo qui remporte la Coupe de Son Altesse Royale La Princesse Lalla Meryem. C’est sa première victoire professionnelle. Cette édition 2006 est aussi marquée par la victoire du capitaine de l’équipe européenne de Ryder Cup, Sam Torrance. Pourtant senior, l’Ecossais à la moustache légendaire s’appuie sur sa solide expérience de la compétition pour dompter ses adversaires et le parcours Rouge. “Le Trophée Hassan II manquait à mon palmarès, maintenant c’est fait et je suis très heureux”, déclare le champion de 53 ans, venu à bout du Français Raphaël Jacquelin au premier trou du play off.
2007 :Grâce à l’action décisive de Son Altesse Royale Le Prince Moulay Rachid, le Trophée Hassan II prend un nouveau départ avec l’entrée d’EMAAR comme sponsor titre et l’épreuve prend le nom de Hassan II Golf Trophy by EMAAR.
Les avantages de ce partenariat sont décisifs : soutien de Golf in Dubaï, promoteur entre autres du Dubaï Desert Classic, et recrutement de pros de tout premier ordre que ce soit pour le Trophée Hassan II ou pour la Coupe de S.A.R. la Princesse Lalla Meryem. Auréolé de sa victoire à l’Open britannique à Carnoustie, son premier titre majeur, Padraig Harrington arrive à Rabat avec un statut de favori. Malgré une légère blessure au cou contractée lors du Pro Am d’ouverture, l’Irlandais ne laisse pas ses adversaires respirer et mène le tournoi de bout en bout. Et celui qui va devenir la semaine suivante n°1 européen 2007 s’impose avec facilité. Un autre joueur n’est pas près d’oublier cette édition, c’est Fayçal Serghini, auteur d’une 7e place, la meilleure d’un Marocain dans l’histoire du Trophée. Chez les Dames, la numéro 1 européenne, la Française Gwladys Nocera, remporte la Coupe de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem.
2008 :Durant cette 36e édition, l’Association du Trophée Hassan II de Golf continue de capitaliser sur son partenariat avec Golf in Dubaï via EMAAR avec la venue de Paul McGinley, Simon Dyson et du fabuleux Ernie Els. La Coupe de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem n’est pas en reste puisque Laura Davis en personne vient marquer de son empreinte cette édition. Les représentants du PGA European Tour ainsi que du LET sont présents et le statut incomparable de l’événement les amène à s’intéresser au Trophée. Après un crochet à l’Ile Maurice pour inaugurer un parcours dont il est le créateur, Ernie Els débarque donc pour la première fois au Maroc. “Le séjour est enchanteur, le pays magnifique et ses habitants charmants”, commente ce vainqueur de trois titres dans le Grand Chelem. Cinquième du 1er tour, deuxième au tour suivant puis troisième le soir du 3e tour, Ernie Els, alias “Big Easy”, profite du recul dans le dernier tour de Simon Dyson et de Paul McGinley pour remporter le tournoi et repartir du Royaume avec le plus beau des souvenirs. Cette fabuleuse histoire a connu son apogée cette année et elle se poursuivra…
Sponsoring L’investissement intelligent
Si le Trophée Hassan II et la Coupe Lalla Meryem de golf sont très suivis par les sponsors, c’est parce que l’événement constitue pour eux une véritable opportunité. Ils sont gagnants de deux manières. D’abord, ils bénéficient d’une visibilité internationale très importante. Les deux événements ont généré 800 heures de transmission par 80 chaînes à travers le monde, touchant plus de 300 millions de foyers. Pour l’image, c’est une aubaine d’autant plus que les sponsors ont bien entendu intérêt à être vus à l’extérieur. Maroc Telecom, La Maison de l’Artisan, le Groupe OCP, BMCE Bank, CDG Capital et l’ONMT sont des entreprises de stature mondiale et conçoivent la communication comme un investissement rentable. Pour eux, une compétition internationale comme le Trophée Hassan II et la Coupe Lalla Meryem est une chance d’être vus aussi bien au Maroc qu’à l’étranger. Le deuxième gain est tout aussi important. Les sponsors savent qu’ils participent à une activité qui augmente le potentiel touristique dont ils vont tous gagner d’une manière ou d’une autre. Plus de touristes, c’est plus de produits artisanaux vendus, plus d’opérations bancaires internationales, plus de communications. C’est aussi et surtout des possibilités d’investissement importantes puisque les touristes du golf sont en majorité des investisseurs constamment à la recherche d’opportunités d’investissements. Ceci dit, les dirigeants des grandes entreprises apprécient bien le sport en lui-même. Ils joignent donc l’utile à l’agréable. Qui pourrait le leur reprocher ? Certains vont même jusqu’à offrir des moyens logistiques très importants, comme Hyundai par exemple qui est transporteur officiel. La SNRT n’a pas manqué non plus l’événement, mettant à la disposition des compétitions beaucoup de moyens. L’eau Aïn Saïss rafraîchit tout le monde et augmente son capital image. Tout cela pour dire que le sponsoring, quand il est fait dans les règles de l’art, aide aussi bien l’activité sportive sponsorisée que le sponsor. Tout le monde y gagne. Il est vrai que le sponsoring doit être soutenu par une politique de communication efficace de la part de l’organisateur. Chose que l’équipe de l’Association du Trophée Hassan II a parfaitement réussie. Les entreprises qui ont compris les grands enjeux sont toujours présentes quel que soit le coût puisque, pour elles, c’est un investissement.


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