Selon le groupement des importateurs de véhicules pour léquité tarifaire (GIVET) il est difficile de voir le marché d elautomobile au Maroc sanimer avec des droits de douane de 32,5% et, paradoxalement 40% pour les véhicules utilitaires, en plus d'une TVA de 20%. Daprès ce groupement, ce sont les charges fiscales et de douane qui plombent le prix d'achat d'un véhicule neuf. Bien qu'enclenché depuis mars 2003, en vertu de l'accord d'association entre le Maroc et l'Union européenne, le démantèlement des droits de douane reste lent. Que faire alors ? GIVET soutient que l'Etat devrait mettre en uvre une politique d'incitation au rajeunissement du parc, et ce, en mettant en place une mesure dont la finalité serait de «nettoyer» le parc automobile, en grande partie obsolète. Il sagit de la prime à la casse. C'est un dispositif qui a donné des résultats positifs dans plusieurs pays. La situation du parc automobile dans le royaume est toujours la même et le marché de loccasion continue de fleurir. Même le bilan du programme de renouvellement du parc de taxis est mitigé. Ce dispositif consiste en une subvention de 30% du prix du véhicule neuf, plafonnée à 35.000 DH. Le propriétaire du taxi peut bénéficier, en plus, dune prime à la casse de lordre de 15.000 DH. Mais dans ce cas de figure, il doit mettre son ancien véhicule à la disposition de ladministration en vue de sa casse. «Cette subvention pour taxis ne donnera pas les résultats escomptés car il faudra dabord commencer par résoudre le problème des agréments», affirme Bouazza El Guadi, SG de la Confédération générale des taxis (CGT). En effet, à limage du transport des voyageurs par autocars, le secteur des taxis est plombé par léconomie de rente que génère le système des agréments. Un système qui donne lieu à des pratiques illégales et aberrantes comme la cession ou la location. Celle-ci est assortie dun «pas de porte» qui peut atteindre 200.000 DH, voire plus, par agrément en plus dune mensualité. «Cette situation compromet sérieusement le programme de renouvellement des taxis car les professionnels qui ont des contrats de location de moins de 5 ans ne pourront pas bénéficier dun prêt bancaire. Ils seront donc exclus de la subvention de lEtat», déplore El Guadi. «Les prix des nouveaux véhicules restent rédhibitoires. Les concessionnaires gonflent leurs marges. Et les contrats daprès-vente comportent des clauses trompeuses», ajoute-t-il. Mais une prime à la casse plus avantageuse est souhaitée par tous.