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Automobile Un secteur qui a besoin d’un coup de pouce
Publié dans L'observateur du Maroc le 15 - 02 - 2010

Affecté par la crise financière et économique internationale, le secteur automobile marocain connaît un ralentissement de son activité. Et ce n’est pas le président de l’AMICA, Laarbi Belarbi qui dira le contraire. Selon lui, le secteur automobile marocain est dans la tourmente. Le secteur, essentiellement constitué de sous-traitants, souffre de la baisse des commandes des donneurs d’ordre. Si 2008 s’est soldée par des résultats satisfaisants, l’année 2009 a confirmé la situation difficile de ce secteur stratégique de l’économie nationale.
A la lecture des dernières statistiques collectées et diffusées par l’Association des importateurs de véhicules automobiles au Maroc (Aivam), le marché automobile national, toutes catégories confondues, a enregistré en 2009 un recul de 9,5% par rapport à l’année précédente. Au total, 109.969 véhicules neufs (particuliers et utilitaires, importés et montés localement) ont été vendus en 2009, contre 121.540 en 2008. Les voitures particulières ou de tourisme ont affiché un net recul. Les ventes concernant ce segment totalisent 93.761 unités, soit un recul de -8,17% par rapport à 2008. Le reste, constitué de véhicules utilitaires légers (VUL) estimés à 16.208 unités, a enregistré une baisse annuelle encore plus substantielle, soit -16,6%. A ce niveau, un constat suscite la curiosité.
Concernant la vente des voitures particulières, c’est le montage local qui a minimisé les dégâts. A part les voitures produites à la Somaca, les ventes de voitures importées ont à peine dépassé le cap des 60.700 unités, soit un recul de 13,8% par rapport aux livraisons de 2008 (70.450). En revanche, les ventes des voitures produites localement ont enregistré une hausse de 4,38% à plus de 33.000 unités !
La crise mondiale est-elle, seule, à l’origine des dysfonctionnements et des difficultés que vivent actuellement les entreprises marocaines opérant sur les marchés extérieurs ou relèvent-ils de simples problèmes structurels ? Ni l’un ou l’autre, mais l’un et l’autre, déclare un importateur de marque automobile. Cet opérateur souligne que l’offre automobile est foisonnante, diversifiée et plutôt accessible. A qui la faute donc ?
Il y a d’abord le marché parallèle qui a pris des proportions inquiétantes, puisque plus de 45.000 véhicules d’occasion ont été importés en 2009. Tout un manque à gagner pour les importateurs du neuf. La disposition d’abattement de 85% sur les droits de douane pour l’importation des voitures a été largement exploitée par ceux à qui elle était destinée : les retraités MRE.
Mais la mesure adoptée par l’Etat en mars 2009 n’a pas fait que des mécontents. Cette disposition n’a commencé à donner ses effets qu’à partir de juin, à l’occasion du retour massif des MRE au Maroc pour les vacances d’été. L’impact est plus conséquent en juillet et août où les «arrivées» battent leur plein. Quelque 9858 voitures ont été introduites au Maroc sous ce régime d’abattement durant les huit premiers mois de 2009, portant le volume d’importation des voitures d’occasion à fin août dernier à 33.933, en hausse de près de 86% par rapport à la même période de l’année d’avant. Autrement dit, les importations des voitures d’occasion se rapprochent de celles du neuf dont les ventes en baisse ont porté, à fin août, sur un peu plus de 42.000 unités. Et les professionnels de l’automobile ne tardent pas à réagir et à pointer du doigt ladite disposition. Parce qu’au moment où les importations des voitures d’occasion ont été en hausse considérable, les ventes du neuf importé, elles, ont connu, au cours de la même période, une baisse de plus de 14%. Il y a ensuite la baisse des revenus des ménages consécutive à une hausse du budget alloué à l’achat des biens immobiliers. De ce fait, le taux de motorisation dans le Royaume (moins de 70 véhicules/1.000 hab) demeure l’un des plus bas au monde. Du reste, de nombreux acheteurs potentiels n’ont pas acquis de voiture l’an dernier, tout simplement parce qu’ils se sont retenus en attendant 2010 pour profiter d’une baisse tarifaire plus consistante, conséquente au démantèlement douanier. Peine perdue, car à chaque achat, les modèles augmentent leurs prix et la levée totale des droits de douane ne se fera finalement pas avant 2012.
Qu’en sera-t-il cette année ?
Un membre de l’AIVAM confirme qu’on ne peut s’attendre à une baisse importante des prix des véhicules importés. La politique tarifaire demeure moins compétitive du fait d’un taux de change (du yen) défavorable et de droits de douane inéquitable avec ceux des marques européennes. En tout cas, L. Belarbi ne se prononce pas pour l’ensemble du secteur. Pour lui, le marché n’a pas de visibilité au moins sur le premier semestre 2010. Cependant, il déclare que la plupart des marchés mondiaux ont renoué avec les ventes, et même de façon spectaculaire pour certains d’entre eux. La prime à la casse y est pour beaucoup. Pourquoi pas donc une telle mesure au Maroc ?


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