Selon les documents publiés par l'Agence de Développement Agricole (ADA) sur son site web officiel, les subventions à l'investissement dans la production du quinoa s'inscrivent dans deux cadres principaux : le régime universel et le programme d'agrégation agricole. L'un des principaux obstacles à l'expansion du quinoa reste la gestion de l'eau, malgré sa capacité à résister à la sécheresse. Pour pallier ce défi, le gouvernement accorde des subventions aux projets d'irrigation : . Pour les agriculteurs cultivant jusqu'à 20 hectares, l'Etat couvre 95 % des coûts, avec des plafonds variant selon la présence d'un bassin de stockage d'eau : . Irrigation localisée : jusqu'à 47.500 Dh/ha avec bassin et 36.100 Dh/ha sans bassin. . Irrigation de complément : jusqu'à 41.700 Dh/ha avec bassin et 31.700 Dh/ha sans bassin. . Pour les superficies dépassant 20 hectares, la subvention atteint 80 % des coûts, avec un plafond maximal de 40.000 Dh/ha pour l'irrigation localisée et 34.700 Dh/ha pour l'irrigation de complément. Aides à l'équipement et aux infrastructures agricoles La mécanisation et la modernisation des exploitations sont des enjeux majeurs pour structurer la filière quinoa. Dans ce cadre, l'Etat accorde : . 40 à 60 % du coût du matériel agricole, en fonction des équipements nécessaires à la culture et à la transformation. . Une subvention de 30 à 50 % pour l'amélioration foncière et la collecte des eaux pluviales, avec des plafonds de 7.000 Dh/ha et 2.500 Dh/ha. Unités de transformation Pour renforcer la chaîne de valeur du quinoa, le gouvernement soutient aussi les unités de valorisation des produits agricoles. Une subvention de 20 % du montant investi, avec un plafond de 2 millions de dirhams, est accordée aux agriculteurs et coopératives souhaitant investir dans la transformation du quinoa en produits dérivés (farine, couscous, flakes, etc.). Grâce à ces subventions, la culture du quinoa devient plus accessible aux petits et moyens producteurs, qui peuvent ainsi diversifier leurs sources de revenus tout en répondant à une demande croissante, notamment à l'export. La dynamique enclenchée à Rehamna, Berkane et Tata montre que ce modèle peut être répliqué dans d'autres régions aux conditions similaires. Toutefois, pour que le quinoa devienne une culture phare de l'agriculture marocaine, des défis subsistent : la structuration de la filière, la sensibilisation des agriculteurs aux techniques spécifiques de culture et de transformation, et l'intégration progressive du quinoa dans les habitudes de consommation nationales. Le Maroc semble néanmoins déterminé à faire du quinoa une culture d'avenir. Avec le soutien de l'Etat et des initiatives locales, cette petite graine, autrefois méconnue, pourrait bien s'imposer comme un pilier de la résilience agricole face aux sécheresses qui restent menaçantes. Lire aussi dans le même dossier : . Qu'entend-on par agriculture alternative ?