Cette décision porte le total des fonds débloqués à environ 1,24 milliard de dollars. L'institution de Bretton Woods met l'accent sur la capacité du pays à résister aux chocs économiques, malgré une sécheresse persistante, et anticipe une accélération de la croissance du PIB à 3,7 % à moyen terme. Une économie marocaine robuste Malgré un contexte climatique défavorable, le FMI relève que l'économie marocaine a montré une grande résilience. La croissance, qui devrait atteindre 3,2 % en 2024 contre 3,4 % en 2023, est soutenue par une demande intérieure dynamique. Selon Kenji Okamura, directeur général adjoint du FMI, cette tendance haussière devrait se poursuivre, portée par de grands projets d'infrastructures et un ambitieux programme de réformes structurelles. « L'activité économique n'a que légèrement ralenti malgré la sécheresse. Nous prévoyons une accélération progressive du PIB grâce à des investissements soutenus et à la mise en œuvre de réformes stratégiques », a précisé Okamura. Réformes et investissements Le FMI met en avant le rôle central des réformes pour garantir une croissance plus robuste, inclusive et créatrice d'emplois. Il salue notamment les efforts du Maroc dans le renforcement de sa résilience au changement climatique, tout en relevant certaines fragilités comme un chômage persistant autour de 13 %, notamment dans le secteur agricole. Les actions mises en œuvre dans le cadre de cette troisième tranche visent plusieurs objectifs stratégiques : la protection des ressources en eaux souterraines et la réforme du prix de l'eau, l'amélioration du cadre réglementaire du marché de l'électricité pour stimuler la production d'énergie renouvelable par le secteur privé, ainsi que le renforcement de la résilience budgétaire et financière face aux risques climatiques. Par ailleurs, le déficit budgétaire s'est révélé inférieur aux prévisions, atteignant 4,1 % du PIB contre 4,3 % initialement estimé, grâce à des recettes fiscales plus élevées que prévu. Cap sur l'emploi et l'intégration économique Le FMI insiste sur l'importance de stimuler la création d'emplois, en particulier pour les travailleurs du secteur agricole affectés par les sécheresses successives. Roberto Cardarelli, chef de mission du FMI au Maroc, préconise une approche plus ciblée des politiques de l'emploi, favorisant notamment les PME et leur intégration dans les chaînes de valeur sectorielles.« Il est crucial de soutenir la transition des travailleurs agricoles vers d'autres secteurs d'activité et d'encourager la croissance des PME, qui jouent un rôle clé dans le développement économique », a-t-il déclaré.