« Vous avez évoqué mon chef au sein du gouvernement, je vais parler du vôtre, qui a commis des actes répréhensibles au regard du Code pénal », a lancé le ministre de la Justice en s'adressant à Abdallah Bouanou, pointant du doingt ainsi directement le secrétaire général du parti de la lampe. « Benkirane a insulté et offensé le président américain Donald Trump. Cet acte est contraire aux dispositions du Code pénal. Quant à savoir si le parquet général doit engager des poursuites, cela ne nous concerne pas, et nous n'entrerons pas dans ces détails. Laissons Trump lui répondre. », a-t-il affirmé après un échange musclé avec le président du groupe parlementaire du PJD, Abdallah Bouanou. Le ministre a toutefois rappelé qu'en vertu des lois en vigueur au Maroc, toute atteinte à un chef d'Etat étranger peut donner lieu à des poursuites judiciaires. Abdellatif Ouahbi s'exprimait mardi 12 février à la Chambre des représentants, lors de l'examen du projet de loi n°03.23 relatif à la procédure pénale par la Commission de justice, de législation et des droits de l'Homme. Sa réaction concerne les propos proférés récemment par Benkirane contre Trump après l'annonce du président américain concernant Gaza . Attaques contre Akhannouch Lors de la même séance, Abdellatif Ouahbi a également évoqué la position du PJD sur le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Il a rappelé que ce dernier avait été ministre dans plusieurs gouvernements dirigés par le PJD, sans que son intégrité ne soit remise en question à l'époque. Il a souligné que les critiques actuelles du parti islamiste à l'égard d'Akhannouch, notamment sur la question des conflits d'intérêts, n'avaient pas été formulées lorsqu'il faisait partie des gouvernements Benkirane et El Othmani. Le ministre a également abordé le dossier des hydrocarbures, affirmant que le Conseil de la concurrence, en tant qu'institution indépendante, avait étudié la question et rendu ses conclusions. Pour lui, ce dossier est clos « même si le PJD ne l'admet pas ». Enfin, Abdellatif Ouahbi a évoqué les investissements d'Aziz Akhannouch dans le secteur de la gestion de l'eau, soulignant qu'aucune loi ne les interdisait. Il a invité ceux qui considéraient qu'il y avait un problème à proposer des textes législatifs en conséquence.