Alors que l'engouement pour les trottinettes électriques ne cesse de s'intensifier, le ministère du Transport et de la Logistique propose une loi réglementant leur utilisation comme moyen de transport. Mis en ligne par le Secrétariat général du gouvernement pour consultation publique, le projet de loi modifiant et complétant la loi 52-05 vise en effet à intégrer l'usage des trottinettes électriques dans le Code de la route. Réglementation et sanctions Parmi les dispositions prévues, le texte introduit une nouvelle catégorie de « véhicules de déplacement personnel motorisés », incluant les trottinettes électriques dont la puissance ne doit pas dépasser 250 watts. Ces engins devront respecter une vitesse comprise entre 6 et 25 km/h, avec une coupure automatique de l'alimentation électrique lorsque le conducteur cesse d'accélérer ou une réduction progressive avant d'atteindre 25 km/h. L'objectif est d'assurer la sécurité et des usagers et des piétons. Considérant l'engin comme un «véhicule ordinaire » et son usager comme un « véritable » conducteur, le projet de loi prévoit également des sanctions pour les utilisateurs ne portant pas de casque homologué, ne respectant pas les feux rouges, omettant de s'arrêter aux panneaux stop ou utilisant leur téléphone en conduisant. De plus, il est envisagé de permettre aux forces de l'ordre d'ordonner la mise en fourrière des véhicules circulant sur l'autoroute sans pouvoir atteindre une vitesse de 60 km/h. Exigences techniques En parallèle, le projet de loi impose des exigences techniques pour les trottinettes électriques, telles que l'équipement de feux de position fonctionnels la nuit ou par faible visibilité, de réflecteurs avant et arrière, et d'une alarme sonore audible à une certaine distance. Ces mesures visent à améliorer la visibilité des engins et à prévenir les accidents. Cette proposition de loi intervient alors que les trottinettes électriques connaissent une popularité croissante dans les grandes villes marocaines. Alternative pratique pour faire face aux embouteillages, l'engouement pour cet engin est toutefois gâché par l'aspect non sécurisé. Mohamed Abdeljalil, le ministre du Transport et de la Logistique, a souligné auparavant la nécessité d'adapter la législation à l'évolution des moyens de transport afin de garantir la sécurité des citoyens. Le nouveau projet de loi répond aux nombreux appels à encadrer l'usage de ces véhicules tout en reconnaissant leur contribution à l'amélioration de la mobilité urbaine.