Que pourrait-on retenir du vaste brainstorming auquel vient de donner lieu Atlantic Dialogues ? C'est un peu difficile de vous résumer en quelques instants tout ce qui tout ce qui s'est dit, mais je crois que l'on a apporté notre contribution sur ce sujet de l'Atlantique. Au bout de treize éditions, je crois qu'on a bâti une communauté d'une très grande richesse puisque nous avons accueilli cette année 66 nationalités et un total de 500 participants. C'est un réservoir exceptionnel d'idées et de réseaux pour mener des actions. Cet évènement nous permet aussi de nous présenter au monde, nous Marocains, à partir de notre think tank, de partager la vision de Sa Majesté sur l'Atlantique, mais aussi de montrer ce qu'est le Maroc et ce que sont ses ambitions, ses politiques publiques et aussi d'apprendre des autres. Cette édition a-t-elle répondu à toutes vos attentes ? Cette conférence est certes un moment clé, mais elle n'est qu'un moment dans l'année. Nous travaillons en continu avec les participants de 66 nationalités que je viens d'évoquer. Nous menons diverses actions, nous les mobilisons pour écrire avec nous, nous les sollicitons pour monter des événements ou pour partager leurs expériences avec nous sur des sujets qui nous intéressent. Je pense notamment à des sujets sur la politique industrielle dans des pays tels que le Brésil ou des politiques spécifiques dans le domaine des filets sociaux, par exemple au Mexique. Pays dans lequel il nous suffit d'appeler les contacts qui sont aujourd'hui dans nos réseaux, et qui sont des amis sur qui on peut compter pour avoir un retour d'expérience de manière extrêmement rapide. L'un des moments clés de l'évènement est la mise en vedette des jeunes leaders émergents. Qu'est-ce qui a marqué ce moment cette année ? Atlantic Dialogues est effectivement l'occasion pour nous de renforcer cette communauté autour des jeunes leaders qu'on invite chaque année. Il y en avait une quarantaine et ils sont aujourd'hui 400, accumulés au fil des années. Certains sont devenus ministres, d'autres sont devenus conseillers de très haut niveau dans des entreprises, d'autres sont dans des organisations multilatérales. Aujourd'hui, partout où nous allons, nous n'avons qu'à passer un coup de fil et ils nous reçoivent dans leur pays, nous introduisent dans d'autres réseaux. Donc, c'est un travail patient de construction dans lequel il y a des rendements linéaires au départ, qui ne sont pas à la mesure de vos investissements, mais ensuite leur développement devient exponentiel. Dans des échanges comme ceux qu'initie Atlantic Dialogues, la question de la transformation des idées en action est toujours posée. Avez-vous vu se concrétiser certaines idées au bout de 13 éditions ? En fait, les panels auxquels vous avez assisté ne constituent qu'un élément de la conférence. Les gens parlent pendant trois jours, mais n'arrêtent pas de parler. Donc ils parlent au café, parlent le matin, parlent le soir et toute la journée. Ils s'échangent donc plein d'idées et parfois des projets concrets. Tout cela constitue un processus. un peu bouillonnant, un peu chaotique, un peu complexe, qui finit par produire des décisions, mais nous n'en savons finalement pas grand-chose. Donc, on ne peut pas mesurer. En revanche, moi, je mesure l'impact par rapport aux demandes que nous recevons du monde extérieur pour que nos experts partagent leur expertise. Nous recevons énormément de demandes, toutes les semaines. C'est pour nous une métrique de la qualité ou de l'utilité de ce que nous faisons. What's next ? Nous allons organiser l'Atlantic Strategic Group à Bruxelles, qui ne sera pas de la taille de cet événement-ci, mais nous axerons toujours les échanges sur l'Atlantique, avec un think tank américain et plusieurs think tank européens, notamment italiens et portugais. En attendant, rendez-vous sur notre site internet où il y a beaucoup de matières que nous publions sur l'Atlantique. Nous venons d'ailleurs de publier notre rapport annuel Atlantic Currents et un autre rapport, disponible également sur notre site internet, co-produit avec un grand think tank en Inde, un autre en Italie et le Policy Center. Global Dynamics in a Year of Domestic Contestations and Political Shifts LIRE AUSSI DSK : "La France a plus besoin du Maroc que l'inverse" Aux Atlantic Dialogues 2024, l'ancien directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn (DSK) a partagé une analyse perspicace des dynamiques géopolitiques actuelles, en mettant en lumière le rôle central du Maroc dans la coopération internationale,... LIRE AUSSI "Renforcer la coopération Atlantique pour un avenir commun". 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