Selon le Fonds monétaire international (FMI), ce ralentissement s'explique principalement par l'impact des récentes inondations et une légère baisse de la production pétrolière. Néanmoins, l'institution prévoit un rebond à moyen terme grâce à des investissements publics soutenus et à des réformes structurelles. L'inflation devrait, quant à elle, progressivement atteindre l'objectif de 3% fixé par la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC). «La poursuite des efforts d'assainissement budgétaire axés sur la mobilisation des recettes non pétrolières et la rationalisation des dépenses non prioritaires contribuerait à réduire le déficit primaire non pétrolier à 8% du PIB non pétrolier en 2024, à 7,2% en 2025 et à 5% à moyen terme », indique le communiqué. «La dette publique devrait se stabiliser à environ 32% du PIB, tandis que la dette nette diminuerait progressivement pour atteindre 27,5% du PIB d'ici 2029, reflétant la constitution progressive de réserves budgétaires représentant 5% du PIB ». Le contexte économique de ce pays est marqué par des tensions politiques et sécuritaires, ces dernières années. De plus, les inondations récentes et l'arrivée massive de réfugiés fuyant le conflit au Soudan ont aggravé une situation alimentaire déjà critique. Malgré ces défis, le FMI salue les efforts des autorités tchadiennes pour promouvoir le développement économique et social. Ces efforts incluent l'élargissement de l'accès aux services publics, le renforcement de la gouvernance, et l'amélioration du climat des affaires. L'institution recommande au Tchad de maintenir une gestion budgétaire prudente afin de financer les priorités sociales et les investissements, tout en renforçant la stabilité de la dette publique et les réserves fiscales. Par ailleurs, la diversification économique et une gouvernance renforcée sont jugées essentielles pour réduire la dépendance au pétrole. Enfin, l'intégration de la résilience climatique dans les stratégies nationales et l'amélioration des données économiques restent prioritaires pour une gestion économique efficace et durable. Pour 2025, le FMI projette une croissance économique à 3,4% et une inflation à 4,4%.