L'Iran a fait un geste encourageant ce week-end à l'adresse de la communauté internationale. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a révélé lundi 2 novembre que Téhéran a demandé qu'une "commission technique" soit constituée et examine le plan d'enrichissement d'uranium iranien à l'étranger, soutenu par l'ONU. L'Iran a fait cette requête à l'Agence internationale sur l'énergie atomique (AIEA) il y a deux jours, a précisé Manouchehr Mottaki, qui ajoute qu'il "est tout à fait possible de mettre en place une commission technique, en vue d'examiner et de reconsidérer toutes les options". Cette déclaration pourrait signifier un assouplissement de la position iranienne, après le rejet du plan, samedi, par des députés iraniens. La fabrication d'une bombe impossible Le projet prévoit que l'Iran envoie d'ici à la fin de l'année 70% de ses stocks d'uranium faiblement enrichi en Russie, où il serait enrichi à 20%, avant de rejoindre la France et de revenir en Iran, sous la forme d'un combustible uniquement utilisable dans le réacteur de recherche de Téhéran produisant des isotopes médicaux. En conséquence, le régime ne disposerait plus, momentanément, de la quantité d'uranium nécessaire à la production de minerai enrichi à 90%, indispensable dans l'éventuelle fabrication d'une bombe nucléaire.