Sous ordre du juge d'instruction près la Cour d'appel de Casablanca, les trois principaux suspects dans l'affaire de viol présumé de l'avocate française ont été placés samedi en détention préventive à la prison d'Oukacha à Casablanca. Ces supects sont au cœur d'une enquête liée à de lourdes accusations de viol, coups et blessures, usage de substances illicites et séquestration. Un quatrième suspect dans le viseur Interpellés par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) au cours de la semaine dernière, les suspects avaient été placés en garde à vue pendant 72 heures avant d'être présentés au Procureur général du Roi, samedi 23 novembre. Celui-ci a saisi le juge d'instruction, qui, après plusieurs heures d'interrogatoire, a ordonné leur incarcération à Oukacha. Un autre individu, connu sous le surnom du « Barbier », est toujours en cavale. Il est activement recherché par la police pour sa supposée implication dans le viol de l'avocate française. Autre rebondissement surprenant dans cette affaire : Au terme de son audition par le juge d'instruction, le deuxième plaignant Mohamed Amine Naguib, cadre à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), compagnon de la présumée victime et cousin de Kamil Bennis a été finalement poursuivi en état de liberté provisoire. Des éléments troublants Impliquant des suspects issus de familles présentées comme étant influentes, l'affaire s'est déclenchée suite à une soirée privée organisée début novembre à Ain Diab à Casablanca. Une centaine d'invités étaient présents et l'ambiance festive aurait dégénéré pour la plaignante et son compagnon marocain. Une bagarre qui s'est soldée par l'éjection de ce dernier de la villa tandis que l'avocate a préféré rester sur place. Victime d'un malaise soudain, elle monte à l'étage pour se reposer où elle a été violée, selon ses déclarations contenues dans sa plainte et dont certains détails ont fuité en France. La ressortissante française a accusé son hôte et ses amis de viol collectif, avant de concentrer ses accusations sur un seul "violeur" présumé, comme le laisse entendre les premiers éléments de l'enquête. La présumée victime a également déposé une plainte à Paris. Elle a été entendue par la BNPJ le 21 novembre en présentant un rapport médical établi en France. Le document mettrait en évidence des traces de rapports sexuels non consentis et des lésions. De leur côté, les principaux accusés nient les faits. Le principal accusé affirme que la relation était consentie, tandis que les autres suspects nient toute implication dans un viol collectif.