Le tissu associatif marocain confirme son dynamisme en renforçant son action et sa contribution au développement du pays. Ceci tout en gagnant la confiance des bailleurs de fonds internationaux. C'est ce qui ressort des derniers chiffres dévoilés par le secrétaire général du gouvernement Mohamed Hajoui, lors de la présentation du budget sectoriel de son département devant la Commission de la justice, de la législation et des droits de l'Homme, à la Chambre des représentants. D'après ce dernier, le Maroc compte désormais 250 associations reconnues d'utilité publique, dont six ont obtenu ce label durant la dernière année. Une importante évolution qui démontre le dynamisme de la société civile marocaine. « Le nombre d'associations reconnues d'utilité publique a, jusqu'à présent, atteint 250, dont environ la moitié œuvre dans le domaine social et l'autre moitié dans les domaines de l'éducation, de la culture, de l'enfance et de la jeunesse, de la santé, du sport, de la recherche scientifique et des études », détaille Mohamed Hajoui dans sa présentation. Un dynamisme associatif qui concerne « toutes les régions de notre pays », comme l'affirme le secrétaire général du gouvernement. Au cours de 2024,18 associations ont été autorisées à lancer un appel à la générosité publique, sachant que le nombre d'autorisations accordées au cours de l'année dernière s'élevait à 23. Ce chiffre s'explique par « le contexte particulier dû au séisme survenu dans la région d'Al Haouz et ayant constitué un moment fort reflétant la solidarité qui caractérise le peuple marocain », explique Hajoui. Aides étrangères, un record Durant la même période, 308 associations ont déclaré avoir reçu des aides de l'étranger. Le nombre total de ces déclarations a atteint 1271 concernant 3193 aides étrangères reçues. Le rapport note que le montant total des aides déclarées est passé de 567 millions de dirhams en 2023, à 800 millions de dirhams en 2024, soit une augmentation d'environ 233 millions de dirhams. « Cette augmentation s'explique également, en partie, par l'orientation de l'effort de coopération internationale vers l'atténuation des effets du séisme d'Al Haouz, ce qui reflète la crédibilité dont jouit notre pays et ainsi que les composantes de la société civile nationale auprès des organismes gouvernementaux et des organisations non gouvernementales œuvrant dans le domaine de la coopération internationale », analyse Hajoui dans sa présentation. Quant aux activités financées par ces aides, elles étaient principalement axées sur des projets et programmes visant à renforcer les infrastructures dans le monde rural et la contribution à la protection sociale et sanitaire. Ces financements concernent également les droits de l'enfant, les droits des femmes, la culture et le volontariat, le développement social et économique, la préservation du patrimoine et la protection de l'environnement. Face aux défis sociaux et aux crises, les associations marocaines ont démontré leur capacité à mobiliser la solidarité nationale et internationale, renforçant ainsi leur rôle crucial dans le développement du pays.