Le Maroc a conservé sa deuxième place au niveau arabe dans l'Indice de la liberté sur Internet pour l'année 2024, comme l'indique le dernier rapport de l'ONG international Freedom House. Avec un score de 54 points sur 100, le rapport classe le Maroc comme « Partiellement libre ». Island, paradis du net Publié annuellement, « Freedom on the Net » analyse la situation dans 72 Etats, soit l'équivalent de près de 87% des internautes à travers le monde. Au niveau régional, la Tunisie vient en tête avec 60 points, suivi par le Maroc (54 points) talonné par la Libye avec 43 points. Au niveau arabe, le Liban arrive en troisième place avec un score de 50 points. D'autres pays arabes, tels que les Emirats Arabes Unis, l'Arabie Saoudite et l'Egypte, ont été par contre classés comme des pays « Non libres ». Caracolant toujours en tête du classement au niveau mondial, l'Islande conserve son statut d'« environnement en ligne le plus libre ». La Zambie, de son côté, a enregistré la plus forte amélioration du niveau de liberté cybernétique. La Chine et le Myanmar sont par ailleurs classés comme ayant « le pire environnement mondial en matière de liberté d'Internet » tandis que le Kirghizistan enregistre la plus forte régression. Au Maroc D'après le rapport, le Maroc « n'a imposé aucune restriction sur l'utilisation des réseaux sociaux, ni bloqué des sites web pour des raisons politiques, sociales ou religieuses au cours de l'année écoulée ». Il met également en avant les efforts de l'Etat marocain pour améliorer le secteur des technologies de l'information et des communications, ainsi que pour le développement des infrastructures numériques et l'amélioration de l'accès à Internet. Toujours selon le rapport de Freedom House, le Maroc, en maintenant sa deuxième position, se distingue par une certaine ouverture malgré le cadre « partiellement restrictif ». Rapport mitigé Liberté en recul « La liberté en ligne continue de reculer au niveau mondial pour la quatorzième année consécutive », déplore le rapport de Freedom House. Même constat concernant la protection des droits humains en ligne en déclin dans 27 des 72 pays, tandis que la tendance s'inverse dans 18 autres pays enregistrant des progrès dans ce sens. Freedom House souligne globalement que la liberté d'expression en ligne est menacée par de lourdes peines de prison et une escalade de la violence. Dans la majorité des pays étudiés (soit trois quarts), des internautes ont été poursuivis en justice voire condamnés pour avoir « exprimé leur opinion de manière non-violente ». Le rapport déplore les meurtres et les représailles contre des internautes à cause de leurs activités et leurs opinions exprimées en ligne, dans au moins 43 pays. Un chiffre record selon les auteurs de « Freedom on the Net ». A noter que les pays objet du rapport sont répertoriés en trois catégories : « Libre », « partiellement libre » et « non libre ». Les violations des droits des utilisateurs », les restrictions sur le contenu et les obstacles à l'accès à l'information constituent les principaux critères de ce classement international.