Arrêtée dimanche dernier à Tanger, la présidente du groupe « Al Khair » (Y.E.M) a été mise sous mandat de dépôt, ce mercredi, à la prison locale d'Assilah, à l'ordre du juge d'instruction près la cour de première instance. La prévenue est poursuivie en justice pour son implication dans une affaire d'escroquerie à la vente pyramidale, annonce une source judiciaire. La mise en cause a été arrêtée dimanche dernier à son arrivée à la gare de Tanger puis placée en garde à vue par le Service préfectoral de la Police judiciaire (SPPJ) de la même ville. Elle fait l'objet de plus de 1000 plaintes déposées par une centaine de victimes de son réseau de commerce pyramidal, interdit par la loi. L'accusée a été présentée devant le parquet général compétent avec ses deux complices, précise la même source. Une quinzaine de personnes dont 12 femmes impliquées également dans cette affaire sont en détention actuellement dans la même prison. Une audience est prévue le 2 octobre 2024. Considérée comme le chef de ce vaste réseau d'escroquerie à la vente pyramidale, la prévenue était activement recherchée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). D'importantes sommes d'argent soustraites à plus de 100 victimes sont en jeu dans cette nouvelle affaire d'escroquerie. D'après les déclarations des accusés aux enquêteurs, cette arnaque s'opérait principalement sur un groupe WhatsApp. D'après les mêmes témoignages, c'était la « présidente du groupe Al Khair » qui se chargeait de collecter les cotisations auprès des groupes d'adhérents et des victimes. Des cotisations de plusieurs millions de dirhams, selon les premiers éléments de l'enquête.