Une femme se présentant comme la présidente du groupe Al Khair à Tanger a été arrêtée après une longue cavale. Accusée d'avoir dirigé un réseau d'escroquerie à grande échelle fondé sur des ventes pyramidales, elle a causé d'importantes pertes financières à de nombreuses victimes, principalement des femmes. Alors que les plaintes affluent, les autorités intensifient leurs efforts pour identifier d'autres complices impliqués dans cette affaire, mettant en lumière l'ampleur de cette fraude. Une escroc, active depuis longtemps à Tanger, prétendait être la « présidente du groupe Al Khair », un réseau d'escroquerie reposant sur des ventes pyramidales à grande échelle. Son arrestation a eu lieu ce dimanche 22 septembre à son arrivée à la gare de la ville, après plusieurs semaines de fuite, suscitant un vif intérêt dans les médias locaux. Considérée comme la principale suspecte dans cette affaire d'escroquerie impliquant des montants considérables, elle doit être entendue par le juge d'instruction du tribunal de première instance de Tanger la semaine prochaine. Les autorités judiciaires prennent cette affaire très au sérieux, compte tenu de l'ampleur des fraudes et du nombre de victimes touchées. De nombreuses plaintes ont été déposées par des victimes, principalement des femmes, qui la désignent comme la cheffe de cette opération frauduleuse. Elle est accusée d'avoir orchestré et géré le réseau « Al Khair », souvent en collaboration avec une complice qui a également été placée en détention préventive. Ce réseau a utilisé des techniques sophistiquées pour tromper les victimes, en promettant des rendements rapides et élevés sur des investissements qui s'avéraient finalement être des arnaques. Lire aussi : Arrestation d'un suspect de fraude en ligne à Ségovie Le nombre de plaintes continue d'augmenter, surtout de la part de femmes ayant perdu d'importantes sommes d'argent après avoir participé à ce qui était présenté comme une « tontine », un système informel d'épargne collective censé générer des bénéfices significatifs. Les témoignages des victimes décrivent un scénario où, poussées par l'espoir de gains rapides, elles ont investi des économies vitales, pour se retrouver finalement démunies. Plusieurs membres du réseau, majoritairement des femmes utilisant des groupes WhatsApp, ont déclaré aux enquêteurs que la principale mise en cause était celle qui recueillait les sommes versées par les adhérents, qui se trouvaient être les véritables victimes de cette vaste arnaque. Ces groupes WhatsApp servaient de plateforme pour attirer de nouvelles victimes et faciliter la communication entre les escrocs. De plus, les services de la BNPJ sont activement à la recherche d'autres complices, dont les identités ont déjà été mentionnées dans plusieurs procès-verbaux. Cette recherche souligne l'ampleur du réseau d'escroquerie et le danger que représentent ces organisations pour la société. Plusieurs co-accusés ont déjà été mis en détention préventive, et l'enquête continue de s'étendre, avec l'espoir d'identifier d'autres acteurs impliqués. Les premiers suspects, arrêtés et présentés au procureur du Roi au tribunal de première instance de Tanger début août, sont désormais menacés de poursuites pour « escroquerie », « collecte illégale d'argent » et « sollicitation de dons publics ». Les conséquences de cette affaire pourraient être sévères, non seulement pour les prévenus, mais aussi pour les victimes qui doivent faire face à des pertes financières importantes. Pour rappel, l'affaire a éclaté en juillet 2024, après que quatre femmes escroquées aient déposé plainte auprès de la BNPJ. Cela a conduit à l'arrestation d'une des administratrices d'un groupe WhatsApp utilisé pour piéger les victimes. Cette escroquerie a été mise au jour suite à une dispute entre la principale accusée, se faisant passer pour la « présidente du groupe Al Khair », et sa complice, qui prétendait être la « directrice des recettes de la Caisse de garantie ». Cet échange houleux a finalement conduit à la découverte du réseau frauduleux. Bien qu'elle soit considérée comme la complice principale dans cette escroquerie pyramidale, la principale accusée aurait encouragé les autres administratrices des groupes à porter plainte contre sa partenaire. Cela est survenu après avoir constaté que des milliers d'adhérents avaient été recrutés et que les cotisations avaient atteint plusieurs millions de dirhams. La situation met en lumière les risques associés à de telles arnaques et l'importance d'une vigilance accrue face à des propositions d'investissement trop belles pour être vraies.