Les élections au Venezuela ont choqué le monde en raison du scandaleux fraude électorale perpétrée le 28 juillet, quand Nicolás Maduro et ses complices ont écarté l'instance en charge des questions électorales (CNE) en violant leur propre constitution, et ont poussé des juges, qui sont des inconditionnels de leur parti (TSJ), à statuer, sans preuves ni documents, en faveur du candidat ayant perdu les élections. Cela a entraîné répression, violations des droits humains, morts à cause de la répression et la poursuite de plus de 120 mineurs pour «terrorisme» alors qu'ils avaient simplement protesté contre la fraude électorale. En Afrique du Nord, en Algérie, un allié de Maduro a également organisé un simulacre d'élection en présentant comme scrutin ce qui n'est en réalité qu'une fraude manifeste. Les opposants n'avaient aucune garantie. Au contraire, la répression et le mépris des lois internationales régissant ces processus ont débouché sur un résultat électoral qui rappelle les élections de l'Union soviétique et de l'ancien bloc socialiste où les élus sortaient systématiquement vainqueurs avec des scores proches de 90%. Or, nous savons tous l'abîme vers lequel conduisent la prévarication et la corruption. En Algérie, l'actuel président Abdelmadjid Tebboune a été réélu avec près de 95% des voix alors que les rapports officiels en Algérie même indiquent une participation de 23% des électeurs, soulignant clairement que 77% des inscrits n'ont même pas voté en raison du manque de transparence et de garanties. D'ailleurs, le candidats à la présidentielle du Front des forces socialistes, Youcef Aouchiche, et celui du Mouvement islamiste pour la Paix, Abdelaali Hassani, réclament non seulement un recomptage des voix, mais qualifient les résultats de «véritable mascarade». Ce qui s'est passé au Venezuela et en Algérie n'est pas une coïncidence. Tebboune et Maduro partagent le même discrédit à l'échelle internationale et ont été accusés de crimes contre l'humanité et de graves violations des droits de l'homme. De plus, ils soutiennent la corruption de groupes paramilitaires, comme ceux qui répriment l'opposition à moto à Caracas et comme le Front Polisario qui vit en territoire algérien grâce au soutien du gouvernement algérien, celui-là même qui vient de commettre cette fraude électorale scandaleuse. Il est très préoccupant que la communauté internationale n'accorde pas plus d'importance à des faits aussi graves, se limitant à des déclarations qui s'évaporent rapidement. C'est ainsi qu'elle devient complices des criminels qui occupent les palais gouvernementaux à Caracas et à Alger. En Algérie, nous sommes confrontés à une junte militaire au pouvoir qui n'a plus rien à voir avec les principes originaux du FLN. Non seulement l'opposition est réprimée, mais sont également ciblés ceux qui, dans le passé, partageaient leurs idéaux. En Algérie, des fondateurs du FLN et des créateurs du Polisario qui ont critiqué leurs dirigeants ont été soit assassinés, soit emprisonnés pendant de longues périodes. Au Venezuela, les dénonciations de la corruption et de la fraude perpétrée par Maduro, exprimées par le propre parti communiste du pays, illustrent clairement cette situation. Il est évident que ces dirigeants ne sont pas motivés par des idéaux, mais par des intérêts personnels obscurs et malveillants, pour lesquels ils ont été prêts à réprimer et à tuer leur propre peuple, comme le démontrent les rapports de prestigieuses organisations internationales de défense des droits humains. Il est temps que la communauté internationale, face à ces véritables crimes, cesse de se contenter de déclarations et prenne des mesures concrètes pour défendre la démocratie et les droits humains. Ne pas agir, c'est être complice de ces abus, violations et crimes. LIRE AUSSI Algérie. Teboun réélu à 95% Le président de l'autorité électorale, Mohamed Charfi, a précisé, lors d'un point de presse, que M. Tebboune a recueilli 5,320 millions des voix exprimées, selon les résultats provisoires qui devraient être encore validés par le Conseil...