Annoncé en décembre 2016 par SM le Roi Mohammed VI et l'ancien président nigérian Muhammadu Buhari, le futur gazoduc Nigeria-Maroc progresse vers sa réalisation. Ce mégaprojet qui se veut fédérateur n'est pas uniquement une infrastructure énergétique géante, mais il incarne aussi une vision audacieuse partagée par le Souverain et la présidence nigériane pour l'avenir énergétique de l'Afrique et de l'Europe. En reliant les marchés africains et européens, ce projet vise à créer un pont énergétique et économique, soutenant les efforts de transition énergétique tout en renforçant la sécurité énergétique des deux continents. Avancements notables En mai dernier, la ministre de la transition énergétique et du développement durable a présenté un état des lieux du projet. Leila Benali a confirmé que la plupart des études de faisabilité et de conception technique sont achevées et que le tracé optimal du gazoduc a été identifié. En plus des études de terrain, des évaluations d'impact environnemental et social sont en cours, signalant des progrès significatifs vers la réalisation de cette infrastructure cruciale. Le gazoduc, qui s'étendra sur plus de 5000 kilomètres, démarrera au Nigeria, principal producteur de gaz naturel en Afrique, et longera la côte ouest-africaine, traversant le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie, avant d'atteindre le Maroc. Une fois au Maroc, il sera relié au gazoduc Maghreb-Europe, permettant ainsi l'exportation de gaz naturel vers l'Europe. Impacts économiques et régionaux Devant offrir une capacité de 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an, ce mégaprojet stratégique nécessite un investissement global de 25 milliards de dollars US. Entre 2022 et 2023, plusieurs mémorandums d'entente ont été signés, consolidant la collaboration entre les parties prenantes. En apportant une énergie stable à l'Afrique de l'Ouest, ce gazoduc est appelé à catalyser le développement régional. Il stimulera l'industrie des pays traversés, réduira les coûts énergétiques pour les entreprises locales et renforcera la coopération régionale. En outre, les liens économiques et commerciaux entre le Maroc et les nations ouest-africaines seront consolidés, attirant davantage d'investissements et créant une dynamique de croissance favorable.