La ville de Tanger accueille, les 20 et 21 décembre, la deuxième édition des Assises Nationales de la Régionalisation Avancée sous le thème « La Régionalisation Avancée : Entre Les Défis d'Aujourd'hui et de Demain ». Cet événement, qui réunit des acteurs politiques, des experts et des représentants de la société civile, s'inscrit dans une dynamique nationale visant à renforcer le développement équilibré des territoires. Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur, a profité de cette occasion pour dresser un tableau exhaustif des progrès réalisés tout en identifiant les étapes critiques à venir. Déclarant d'emblée la volonté de l'Etat de faire de la régionalisation avancée un véritable levier de développement économique et social, Abdelouafi Laftit a affirmé : « Nous sommes des fondations publiques et des élus engagés dans la régionalisation avancée, cherchant à en faire un levier pour le développement économique et social, tout en répondant aux défis du développement et aux inégalités territoriales. » Le ministre a rappelé les sept priorités qui conditionnent le succès de ce chantier ambitieux. Parmi elles, l'application effective de la charte nationale pour décentraliser l'administration, un objectif affirmé par Sa Majesté le Roi depuis son accession au trône. « Il est essentiel de préparer les premiers documents de planification ainsi qu'une charte nationale pour la décentralisation administrative », a souligné Abdelouafi Laftit. Cette charte, considérée comme la pierre angulaire du processus, doit bénéficier d'un engagement réel de la part des différents secteurs concernés. Au-delà de cette charte, l'accent a été mis sur la nécessité d'un dialogue constructif impliquant tous les acteurs. Cette approche inclusive vise à définir clairement les compétences régionales et leur mise en œuvre effective, tout en surmontant les défis opérationnels qui se posent. « L'approche stratégique de ce processus doit impliquer tous les acteurs dans un dialogue constructif afin d'harmoniser son évolution continue », a déclaré le ministre. Cependant, le chemin vers une régionalisation avancée intègre demeure semé d'embûches. Abdelouafi Laftit a identifié plusieurs points critiques, notamment la pression financière sur les collectivités locales. L'innovation dans les systèmes financiers locaux s'impose ainsi comme une priorité afin de renforcer leur capacité à répondre aux besoins des populations. Le ministre a également évoqué les enjeux environnementaux et sociaux, tels que la gestion des ressources hydriques et l'intégration du système transport-mobilité. « Il est nécessaire d'affronter certaines crises tout en évaluant notre situation face aux transformations imposées par notre réalité actuelle », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d'une intégration régionale pour réduire les disparités sociales et économiques. Abdelouafi Laftit a rappelé que la transformation numérique constitue un catalyseur indispensable pour réussir ce vaste chantier. « Pour atteindre ces objectifs stratégiques fixés par notre pays, chaque région doit contribuer activement au secteur numérique car cette transformation constitue aujourd'hui une condition essentielle à notre évolution technologique mondiale actuelle », a-t-il martelé.